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RUPTURE DES LIGAMENTS CROISES

 


 

 



Le diagnostique



La rupture des ligaments croisés est une affection malheureusement fréquente chez le chien sportif. Chez l'homme, ce sont les footballeurs et les skieurs qui y sont particulièrement sensibles. Nos chiens de chasse y sont particulièrement sujets parce qu'ils courent sur terrains irréguliers.



Source iconographique : www.chien-courant.com


Si l'atteinte est plus importante, le chien ne pose même plus le membre touché. Durant les semaines suivantes, les symptômes disparaissent : on parle de «rémission clinique». Le stade suivant est celui du développement d'arthrose (secondaire) et il est caractérisé par la réapparition de la difficulté locomotrice.

 

Diagnostic par palpation
 

                                                            Vue antérieure, membre droit       /     Vue latérale, membre droit
 


En effet, il suffit d'identifier un "signe du tiroir antérieur positif" pour confirmer la rupture.
Le signe du tiroir antérieur est le déplacement vers l'avant de l'extrémité proximale du tibia par rapport au fémur.
Si ce mouvement est possible, le ligament croisé antérieur est nécessairement rupture chez un chien adulte.

Mais attention, ce signe est observable chez les chiens en croissance, jusqu'à 7 mois environ, sans qu'il n'y ait de lésion.
En revanche, un signe du tiroir négatif n'exclut pas la rupture. En effet, ce déplacement n'estpas observé si la rupture du ligament n'est que partielle ou si la rupture est chronique :
il y a alors une hyperplasie compensatrice de la capsule articulaire qui arrive à stabiliser l'articulation.


Enfin, le chien peut contracter ses muscles ischio-tibiaux et donc empêcher volontairement le mouvement : dans ce cas, on met le chien sous sédation et on teste à nouveau la stabilité articulaire. Cette manipulation est douloureuse pour le chien.

Il ne faut pas essayer vous-même de détecter ce signe du tiroir  : en maniant l'articulation avec un peu trop de force, il est possible de finir de léser un ligament pas totalement déchiré, voire même de blesser le ligament croisé postérieur. Il faut donc s'armer de patience et laisser votre vétérinaire poser le diagnostic.

 

Diagnostic par radiographie


Pour confirmer une rupture du ligament croisé antérieur, il peut être aussi nécessaire de radiographier le genou. La radio permettra de visualiser la position du tibia par rapport au fémur ainsi que la présence éventuelle d'arthrose. Dans certains cas, une lésion des ménisques du genou est associée. La douleur sera dans ce cas plus vive et la pathologie plus sévère : la guérison sera plus lente.
 


Source iconographique : http://forum.doctissimo.fr



Les ligaments croisés sont au nombre de deux et ils servent à la stabilisation du genou. Ils relient le fémur et le tibia. Ils s'opposent au glissement du tibia vers l'avant ou l'arrière et limitent considérablement les mouvements de rotation.

L'articulation du grasset (on parle de grasset chez les animaux et non pas de genou comme chez l'homme) est fragile car le fémur ne s'emboîte pas au tibia. Ces deux os sont simplement posés l'un sur l'autre, et stabilisés grâce à ces deux ligaments croisés en X. Ceux-ci subissent donc en permanence des contraintes mécaniques importantes.

C'est la rupture du ligament croisé antérieur qui est la plus fréquente, celle du postérieur nécessite un traumatisme beaucoup plus important.
L'instabilité consécutive à la distension ou à la rupture des ligaments croisés est la cause majeure d'arthrose du genou.

Les chiens prédisposés sont les chiens les plus actifs, les chiens fougueux et les obèses. La course sur terrain irrégulier est aussi un facteur favorisant. Il existe également une influence de l'âge : la résistance diminue au fil du temps et ce d'autant plus que l'animal est lourd.

La fréquence de cette pathologie devient significativement plus élevée après l'âge de 5 ans (même si on voit aujourd'hui de plus en plus de jeunes sujets atteints). Le scénario est presque toujours le même : le chien court, on l'entend subitement crier de douleur, puis il boite.



 





Le traitement


Il est essentiellement chirurgical et de multiples méthodes existent.Toutes les méthodes visent à stabiliser l'articulation du grasset (genoux). Les techniques chirurgicales les plus courantes consistent à remplacer ou à fortifier les ligaments croisés de diverses manières.

Les nouvelles pratiques chirurgicales tentent de créer une nouvelle mécanique du gras-set, qui «économise» les ligaments croisés. Ce sont de lourdes interventions chirurgicales qui demandent un réel suivi post-opératoire si l'on veut une parfaite réussite à la clef.

 


L’ostéotomie de nivellement du plateau tibial (TPLO) est une technique développée depuis 20 ans.
Source iconographique : http://sante-chien.blogspot.fr

 


L’avancement de la tuberosite tibiale (TTA) est une technique plus récente.

Source iconographique : http://sante-chien.blogspot.fr

 

La plupart des chirurgiens rapportent un taux de succès entre 80 et 90 %.


Malgré cela, le succès ne dépend pas uniquement de la qualité de la chirurgie mais aussi du chien qui ne doit pas faire d'exercice pendant au moins 2 mois.
Il faudra essayer de le garder le plus calme possible.
La saison de chasse sera donc terminée pour votre chien.

Il devra être entraîné progressivement avant l'ouverture suivante. Si la convalescence a été bien respectée et la remise à l'effort a été faite doucement, le chien retrouvera un usage normal de son membre après quelques mois seulement.

Il est aussi possible d'instaurer un traitement «conservatif», mais uniquement chez les chiens de moins de 15 kg, dans le cas où il n'y a pas de lésion méniscale associée.
Cette méthode consiste à laisser le chien au repos total pendant 6 à 12 semaines tout en lui administrant des anti-douleurs et anti-inflammatoires.
Si cette option est choisie, le chien ne devra plus faire d'effort excessif : il deviendra alors un chien de pied mais ne pourra plus être lâché.

Par ailleurs, il faut veiller à faire maigrir le chien s'il est obèse afin que l'articulation ne subisse pas de contraintes excessives.
Il faut aussi savoir que chez les animaux obèses, la rupture du ligament croisé de l'autre côté est fréquente si l'animal ne perd pas de poids.

Pour prévenir la rupture des ligaments croisés, il n'y a pas beaucoup de précautions possibles. Il faut simplement éviter d'avoir un animal obèse, voire même en surpoids. On conseille aussi d'essayer d'entraîner progressivement les chiens.
Et comme il est impossible de ne pas les laisser courir sur des terrains irréguliers, les conseils s'arrêtent là !

On dit souvent qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Quand c'est possible... Ici la prévention n'est pas efficace et la rupture des ligaments croisés peut survenir chez n'importe quel chien.
C'est pourquoi il est essentiel de réagir rapidement.

Une détection et une intervention précoces sont les seuls moyens dont on dispose pour lutter contre cette pathologie et en améliorer le  pronostic.



Maude Marcoccio - Dr Vétérinaire
Sanglier Passion - Déc. 2006 / Janv. 2007


 


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