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TRUCS & ASTUCES pour CHASSEURS


 

Comment bien tirer en battue


Illustration source : chassepassion.net
 
Des récriés se font entendre dans un bois, les sangliers ont été levés et foncent droit à la ligne. Voilà une situation qui fait battre la chamade à plus d’un chasseur passionné de grand gibier. Mais, une fois la bête noire sortie, la faire rouler n’est forcément une chose évidente surtout si l’animal sort tambour battant !

La Keep cool attitude
 - Savoir qu’un animal va surement arriver au poste met souvent le chasseur non habitué à la chasse en battue et aux grands animaux en situation de stress. Peu favorable, cet état fait commettre des erreurs d’appréciation et fait souvent louper des animaux dits « faciles ». La concentration doit être permanente ainsi que le calme, cela permettra de mieux appréhender le tir. La précipitation est vectrice d’erreurs, faisons alors comme disent nos amis anglo-saxons , « Keep cool and let’shoot ! ».

L’allure de l’animal
 - Si à la chasse au petit gibier, on dit toujours de viser et lâcher son coup de fusil une fois l’animal dépassé, il n’en est pas exactement la même chose au tir à balle, la vitesse d’une balle étant proche de 1000m/s contre 400 m/s pour une gerbe de plombs. Cela peut faire sourire mais le tir en battue ressemble fort à une équation mathématique à deux inconnues et une constante, celle de la vitesse de balle. Ainsi X sera la distance de sortie de l’animal par rapport au tireur, Y la vitesse de ce dernier, le résultat étant l’avance en centimètre à donner.

Dans quel cas mettre de l’avance ?
 - Le cas le plus facile est celui du sanglier qui arrive tranquillement ou dans les bottes. Ce dernier se vise comme on dit « plein fer » ! En effet, point d’avance à prendre, l’équation citée plus haute ayant pour résultat 0 cm entre le point visé et le point touché.
 - Mais quand il est loin et qu’il sort « plein badin », comment prendre une bonne visée ? Voilà une question qui taraude bon nombre de chasseur ! Alors que bon nombre de nemrods passent du tir à plomb au tir à balle, une remise en question de la technique de tir est à prendre en compte dont la fameuse technique du « tirer le bras », une sorte de swing qui a pour but de fluidifier le mouvement, sans l’arrêter et ce même après avoir lâché son coup de carabine en gardant la visée, une balle n’étant pas une gerbe. Dans le cas contraire, le risque est de taper derrière avec une balle de panse ou de cuissot voir même de manquer l’animal ! Lâcher le bras est donc synonyme de continuité de sa rotation de tronc qui a pour but aussi d’avoir plus de stabilité lors du tir donc de précision.

Comment évaluer l’avance à donner ?
 - Comme dit plus haut, l’avance est fonction de la distance et de la vitesse d’un animal. Reprenons alors notre cours de math et de balistique et surtout voyons l’ équation qui permettra de calculer la distance entre le point visé et le point touché !
Nous allons appeler :
D1 : la distance entre le sanglier et le tireur en mètre
D2 : la distance entre le point visé et le point touché
V1 : la vitesse de la balle en mètres par seconde (900 m/s en moyenne)
V2 : la vitesse du sanglier en mètres par seconde (20km/h soit 5.5m/s au trot et 70km/h en pleine course soit 19.44 m/s).
Soit T1= D/V1 qui nous détermine le temps approximatif mis par le projectile pour parcourir la distance entre le tireur et le sanglier, la vitesse baissant avec la distance.

 - Sachant que D2 est la distance parcouru par le gibier durant le temps T1 on utilise alors la formule suivante  D2= (V2 x D1)/V1 ! Prenons alors des exemples pour mieux comprendre !

 


Exemple d’un Sanglier au trot

Distance D1 entre le tireur et le sanglier en mètres Vitesse V1 du sanglier au trot en mètres par seconde Vitesse V2 de la balle en mètres par seconde Formule D2 « Point touché point visé » Avance à donner en centimètres et mètres
 

10 mètres

 

19.44 mètres/seconde 900 mètres/seconde D2= (V2xD1)/V1 (10 x 5.5)/900 = 0.06m soit 6cm !
 

50 mètres

 

(50 x 5.5)/900 = 0.33m soit 33cm
 

100 mètres

 

(100 x 5.5)/900 = 0.61m soit 61cm
 

150 mètres

 

(150 x 5.5)/900 = 0.91m soit 91cm
 

200 mètres

 

(200 x 5.5)/900 = 1.22m soit 122cm
 
 - Reste à prendre l’habitude pour juger les distances, un bon télémètre pour avoir prendre ses repères en début de battue est le top pour apprivoiser son environnement et ainsi comparer les distances de certains arbres particuliers par exemple. De plus, une bonne connaissance et surtout une bonne évaluation des poids de sangliers est aussi un plus pour éviter des erreurs d’appréciation de distance en l’absence de tels repères.

Le tableau HBS « Tir du sanglier »
 - Elaboré par Laurent Bertin et par le regretté Antoine Berton, alors Rédacteur en chef du Chasseur Français et de la Revue Nationale de la Chasse, cette planche qui est une référence sur le sujet a pour but de visualiser et de mesurer l’importance de l’avance qui doit être mise pour tirer un suidé « type » de 60kg qui arrive au trot, selon la distance ainsi qu’au galop. Elle permet donc de comprendre à tête reposé l’avance à donner de manière plus scolastique et ainsi l’enregistrer dans sa mémoire pour les prochaines battues.

 
https://www.chassepassion.net/wp-content/uploads/2020/05/hbs-methode-tir-sanglier-battue.jpg
Illustration source : chassepassion.net
 

La canne de battue :
 - Prendre sa visée à bras franc en la stabilisant n’est pas évident, le temps de ce mouvement étant augmenté dès lors que l’on est pas habitué à tirer balle, que l’on ai une arme lourde, du fait de la course de l’animal  ou selon le relief. Ainsi des tireurs professionnels au sanglier courant comme le sportif Benoit Germain multi-titré dans la disciplines au niveau européen et mondial ont ainsi démontré le manque de stabilité lors d’un tir en battue via des tests: prendre une visée continue pour lâcher une balle sur un sanglier ou un cerf à longue distance en mouvement n’est donc pas aisé à bras franc. Ainsi, comme le montre les tirs réalisés par ce tireur émérite, la visée effectue une sorte d’oscillation qui s’atténue certes mais qui est pénalisante si l’on souhaite tirer plus rapidement, le biotope ne permettant pas toujours de suivre un animal. Mais comment limiter cette dernière et être plus rapide pour une visée optimale alors ? Et bien en utilisant une  canne de battue de type Montéria Stick, l’effet est immédiat comme en témoigne les courbes en condition de battue alors si les conditions le permettent un tel accessoire est vraiment top.

 

Illustration source : chassepassion.net

L’entrainement
 - Enfin, afin d’être performant et donc limiter les échecs, rien ne vaut un bon entrainement. Que ce soit sur sanglier courant ou en cinétir, l’exercice répété d’un épaulé, de suivi de cible et de lâcher de balle tout en continuant le mouvement ne sera qu’une bonne expérience. Comme un pianiste qui répète ses gammes, le chasseur en battue apprivoise ainsi par cet exercice la course, l’arme, la visée avec avance ainsi que le tir.
 - Viser un animal en battue n’est donc pas inné et demande une certaine pratique du tir à balle. Ainsi, avec de l’expérience, une bonne appréhension des distances et surtout un bon entrainement les résultats seront au rendez-vous !


Par : Jacques Cheval
Publié par :
chassepassion.net

Que faire en confinement
pour entretenir ses armes de chasse ?


 
   
-Source : chassons.com
 
Plus de possibilité de visite chez l’armurier, pas de ball-trap, et même pas de pêche… Cette période de confinement va nous permettre de consacrer du temps à l’entretien de nos armes.

 - Les armes sont démontées au niveau des possibilités, puis, en premier lieu, il est procédé à l’entretien des canons.

 - Pour les armes lisses, les canons sont huilés puis écouvillonnés à l’aide de la spirale métallique qui va décoller tous les dépôts de plomb, de plastiques, de combustion, et de résidus de poudre. Précaution : mettez un gant de travail, car à la sortie de l’écouvillon hors du canon, la baguette devient libre, et la main vient frapper contre la face tonnerre du canon, toujours pourvue d’angles vifs.

 - Même opération pour les canons rayés, à l’aide de la brosse métallique. Attention, elle doit être sortie entièrement à chaque passage, l’aller et retour à l’intérieur du canon sans sa sortie va la ruiner dès le premier passage : les soies métalliques s’appuieront sur les rayures en entraînant leur pliage définitif conduisant au « ratatinage » de l’écouvillon. Bien que leurs écouvillons soient plus rigides, les mêmes recommandations sont appliquées aux cordons de nettoyage.

 - Le canon rayé peut être traité au solvant spécial : il est appliqué avec l’écouvillon de crin qui est trempé dans la solution jusqu’à son tiers, puis le canon en est lavé ; il est sage d’attendre les environs d’une heure pour que le produit agisse. Ensuite, les canons sont essuyés, puis huilés ; avant la reprise, il sera nécessaire d’essuyer l’huile déposée, sa présence peut être un facteur de décalage du point d’impact allant jusqu’à 8cm à 100m.

 - Certains chasseurs croient qu’il n’est pas utile de nettoyer un canon rayé, mais un canon sali peut entraîner un décalage de tir, et son oxydation est facteur de perte de précision définitif. Après brossage et essuyage, les mécanismes sont généreusement huilés, puis posés sur un carton, un chiffon, pour absorber l’huile qui va s’écouler des pièces. Les carabines, les canons, les carcasses, les bascules, sont posées debout sur la bouche des canons, ou sur leur avant, contre le carton pour que les excédents d’huile s’écoulent, et éviter qu’ils restent dans les mécanismes, ou imprègnent les bois.

 
 
-Source : chassons.com
 
 - Plus tard, les mécanismes sont à nouveau brossés, et essuyés, afin d’éliminer tous les résidus subsistants décollés par l’huile. Sur des dépôts récalcitrants : brossage au pinceau avec un solvant léger, bioéthanol par exemple. Puis, les mécanismes sont huilés de nouveau. A cette occasion, pour les armes de construction artisanale, il est impératif de vérifier l’absence de desserrage des vis d’assemblage qui conduit toujours à des dégradations, jusqu’à la possibilité de départs intempestifs.

 - Les bois vernis n’ont pas besoin de traitement particulier. Si leur surface est salie, le frottement d’un chiffon mouillé, ou imbibé d’alcool ménager, les débarrassera des dépôts de divers composés. Ensuite, ils seront essuyés à l’aide du chiffon huilé servant à l’entretien général : l’huile minérale ne traverse pas le vernis. Attention, les crosses des armes artisanales de Saint-Etienne sont, le plus souvent, couvertes d’un vernis qui est dissout par l’alcool, ou le bioéthanol.

 - Les quadrillages sont décrassés à l’aide d’une brosse à bijoux, ou d’un pinceau. Sur les bois huilés, il est procédé à une application de produit préparé à base d’huile de lin, en prenant soin de ne pas être trop généreux : en séchant, une couche épaisse prendrait l’aspect d’un vilain vernis. D’autre part, il est impératif que ce produit n’atteigne pas les parties mécaniques qu’il collerait, créant des dysfonctionnements.

 - Vérifiez l’absence de jeu entre les bois et les parties mécaniques : ils sont source de dégradation des crosses et des devant conduisant jusqu’à des bris. En cas de jeu, le recours à l’armurier sera nécessaire pour leur remise en place. Pour les armes basculantes, une dernière précaution est de procéder au graissage léger de toutes les parties en frottement intense : les charnières des devants, les points de contact des crochets.

 - Ensuite, les armes sont remontées, et essuyées une dernière fois avant d’être stockées. A cette occasion, les batteries peuvent être désarmées sur des douilles amortisseur ; n’utilisez pas la douille d’une cartouche tirée, les résidus de combustion qu’elle contient peuvent être un facteur d’oxydation. En cas de stockage dans une armoire forte se trouvant hors des pièces habitées, prenez la précaution d’y loger des desséchants afin d’éviter toute oxydation due à la condensation engendrée par les variations de température.

 
Jean-François Jacquet – Armurerie Jacquet (76) -Source : chassons.com
Publié par : chassons.com

 

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