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LES CHASSES AUX CHIENS COURANTS

 



La chasse du sanglier en battue aux chiens courants

La chasse débute pratiquement toujours par «faire le pied», action qui consiste pour un, mais plus souvent pour plusieurs chasseurs expérimentés, à parcourir la lisière des bois, des cultures, les chemins forestiers et les abords des remises connues. Ces chasseurs sont en principe accompagnés d'un chien au nez sûr, qu'on appelle «chien de pied ». Le but de cette reconnaissance est de localiser avec le plus de précision possible tes sangliers.
Les hommes de pied font ensuite leur rapport au chef de battue qui décide avec les meneurs de chiens de l'ordre dans lequel vont être attaquées les enceintes si plusieurs compagnies ont été rembuchées. Celui-ci rappelle les règles de sécurité en matière de tir, éventuellement les signaux convenus à la corne de chasse et bien évidemment les conssignes de tir en fonction des sexes et des âges.
Le chef de battue attribue un poste à chaque tireur.
Une fois que le territoire de chasse est entièrement encerclé, le conducteur de chiens lâche la meute au niveau de l'entrée du ou des sangliers.
Les chiens de pied remontent la voie en aboyant jusqu'à la remise du ou des sangliers.
Dans le cas d'un gros solitaire, il refusera souvent de quitter la remise, les chiens se font charger, on dit qu'il est «au ferme». Dans ce cas, il faut à tout prix essayer de le faire sortir, ou le tirer à la remise pour éviter le massacre des chiens.
La compagnie quitte la remise menée par les chiens et va être poussée vers les lignes de tir.
Le tir du sanglier en battue est difficile, car l'animal peut surprendre le chasseur (s'il est mené de loin), ou il franchit la ligne de tir à toute allure, offrant une cible fugace dont il n'est pas aisé d'évaluer la hauteur réelle. C'est ainsi qu'on tire souvent derrière ou entre les pattes.
Quand le sanglier est abattu par un posté, les chiens arrivent sur la bête morte, et c'est là leur plus belle récompense.
Les chasseurs eux, une fois le sanglier vidé et dépecé, coupé et partagé, auront tout loisir de commenter et de revivre cette journée de chasse autour d'un apéritif collectif.

  •  Le sanglier en Europe

Sus scrofa

 

 


Classification
Le sanglier est un mammifère non ruminant de l'ordre des ongulés, sous-ordre des artiodactyles, car il est pourvu de doigts en nombre pair. Il appartient à la famille des suidés.
Parmi cette vaste famille répandue dans le monde entier, on retrouve le bariboussa (Philippines), le pécari à collier (Amériques), le phacochère, le potamochère et l'hylochère (Continent Africain). Le sanglier est l'ancêtre de notre porc domestique avec lequel il s'accouple volontiers.

Dénomination
La femelle s'appelle la laie, lorsqu'elle est suivie de ses petits elle est dite "laie suitée". Jusqu'à l'âge de 6 mois, les petits sont appelés marcassins, leur pelage ou livrée ocre rehaussé de rayures horizontales marron foncé les rend très mimétiques dans les sous-bois. Après, et jusqu'à 12 mois, ils sont dits "bêtes rousses", puis "bêtes de compagnie" ou "bêtes noires".
Ensuite et selon leur sexe, ils sont dénommés "ragot" ou "laie ragote" pour un mâle ou une femelle de 2 ans, "tiers ans" pour un mâle de 3 ans, "quartannier" pour un mâle de 4 ans, "quintannier" pour un mâle de 5 ans.
Un sanglier de plus de 5 ans est appelé avec respect "grand vieux sanglier" ou "solitaire" lorsqu'il est plus âgé.
Les vieux sangliers sont parfois accompagnés d'un sanglier plus jeune, on emploie alors, comme pour le cerf, le mot "page" pour désigner ce jeune sanglier.

Description et termes techniques désignant les diverses parties du corps du sanglier
L'aspect général du sanglier est caractérisé par un corps lourd et massif, aux pattes courtes à 4 doigts, un museau allongé appelé "groin" dont la partie supérieure "le boutoir", sert à fouir le sol.
La tête ou hure est reliée au corps par un cou très court, ce qui la rend massive.
Les canines inférieures sont appelées "les défenses", les canines supérieures "les grès". Chez le mâle, la lèvre supérieure se retrousse de plus en plus sur les défenses et les grès au fur et à mesure que le sanglier avance en âge.
L'ensemble des grès et des défenses séparés de l'animal constitue le trophée.
Les oreilles velues, ovales et portées droites sont appelées "écoutes", les yeux "les mirettes", la queue "la vrille", les testicules du mâle "les suites", le sexe dissimulé dans les poils "le pinceau", les mamelles "les allaites", les épaules et les flancs "l'armure".
 
Le pelage du sanglier
La peau du sanglier, très épaisse et résistante, est recouverte de gros poils noirs ou soies se divisant à leur extrémité où elles prennent une teinte roussâtre. Sous les soies, se trouve une bourre épaisse et crépue. La couleur du pelage varie selon les individus, elle peut être brun foncé ou noire argentée, ou tirer sur le gris ou le roux. Le pelage d'hiver, souvent sombre et très fourni donne au sanglier une allure massive et impressionnante, alors que le pelage d'été, plus ras, souvent gris argent ou gris clair, lui confère une silhouette plus mince et moins volumineuse.
Il existe des morphologies différentes : certains animaux sont courts et trapus, la tête volumineuse, bien armée et le museau court. D'autres, plus longilignes, présentent une petite tête peu armée, au groin allongé.
Les pattes sont terminées par un pied comportant des ongles qui forment un sabot qu'on appelle "les pinces" et dont les ergots se nomment "les gardes".
Si l'une des pinces est plus grande que l'autre, l'animal est dit "pigache".

Sur le terrain
Des termes spécifiques sont également employés. Les excréments du sanglier sont "les laissées". Une compagnie représente un groupe de sangliers. La bauge est le gîte où le sanglier se remise pour s'abriter ou se reposer, le plus souvent un fourré épais et épineux.
La souille est une cuvette d'eau boueuse dans un bas-fond humide ou un chemin encaissé, où le sanglier vient se vautrer pour se débarrasser des parasites qui le harcèlent ou pour abaisser la température de son corps lors des grosses chaleurs. On dit alors qu'il "rafraîchit son souillard". C'est là aussi qu'il vient se vautrer lorsqu'il est blessé pour arrêter les hémorragies.
Le nid construit par la laie avant la mise-bas se nomme "le chaudron".

La denture du sanglier
C'est à 3 ans que le sanglier a toutes ses dents, soit 44 au total placées comme suit sur la mâchoire inférieure : 6 incisives, 2 canines, 8 prémolaires et 6 molaires.
La canine inférieure du mâle devient la défense, elle se recourbe en haut et en arrière pour entrer en contact avec la canine supérieure qui s'est incurvée vers le haut, le grès.
Les 2 canines continuent à pousser en s'usant l'une contre l'autre. Ce frottement finit par aiguiser le bord postérieur de la défense qui devient à la fois un instrument de travail pour défoncer le sol à la recherche de nourriture, ainsi qu'une arme redoutable pouvant éventrer un chien ou trancher la fémorale d'un chasseur.
Tant que la défense et le grès s'usent mutuellement, leurs extrémités restent à la même hauteur. Il peut advenir qu'un sanglier perde un grès (ou les deux) lors d'un combat ou avec l'âge; sa défense ne pouvant plus s'user par frottement contre le grès, pousse de façon anarchique et s'allonge jusqu'à former un cercle en direction de l'œil. Elle peut aussi proliférer en poussant de travers, empêchant l'animal de se nourrir convenablement et le rendant particulièrement acariâtre. Un sanglier sujet à de telles malformations est dit "contremiré". Beaucoup plus petite, la canine supérieure de la laie ne se recourbe pas et reste pointée vers le bas, il s'établit une surface d'usure avec la canine inférieure qui ressemble à une petite défense chez les vieilles laies.

 

Détermination de l'âge d'après les dents
Le jeune sanglier ou marcassin possède 8 dents dès sa naissance.
Les premières incisives de lait, ainsi que les 2e, 3e et 4e prémolaires de lait poussent à partir de la sixième semaine.
La première molaire définitive apparaît entre 4 et 6 mois. Entre 8 et 10 mois, c'est la première prémolaire définitive qui apparaît.
A un an, la deuxième molaire définitive devient visible et le remplacement des dents de lait commence.
Vers 15 mois, l'incisive de lait interne tombe et la défense commence à toucher le grès chez le mâle.
A 16 mois, la deuxième molaire définitive a fini de pousser, les dents de lait encore présentes sont très usées et vont bientôt être remplacées.
De 18 à 20 mois, la troisième molaire définitive va se mettre en place: c'est la plus grande et la plus grosse des molaires, elle terminera sa croissance à 3 ans. On peut dire de façon précise que l'animal a deux ans lorsque cette dent pousse, et qu'il a trois ans lorsqu'elle a poussé.
Plus tard, l'évaluation de l'âge n'est plus basée que sur l'usure des dents, les appréciations deviennent alors sujet-tes à caution.
Entre 3 et 4 ans, la première molaire est la plus usée. L'usure commence par l'abrasion des mamelons des molaires.
 De 5 à 7 ans, la première et la deuxième molaires sont assez usées. Les mamelons de la troisième molaire sont éro-dés, les incisives aussi.
De 8 à 10 ans, on remarque une forte érosion des 3 molaires diminuées de hauteur et une usure plus nette des prémolaires et des incisives.
L'examen des défenses reste lui, très aléatoire, quant à l'estimation de l'âge, certains sangliers adultes étant fortement armés, d'autres pas, sans rapport nécessaire avec leur âge respectif.

 

Poids et taille du sanglier
Dans le Sud de la France, un sanglier adulte pesant 100 kg est considéré comme un gros sanglier. Les sujets atteignant 150 kg avec une hauteur au garrot de 0,90 m et une longueur de 1,65 m à 1,70 m, restant assez exceptionnels. La Bulgarie, l'U.R.S.S., la Pologne détiennent des exemplaires dépassant largement les 200 kg. Les plus grands et les plus gros sangliers se retrouvent en Iran, accusant les poids extraordinaires de 300 et même 350 kg, et mesurant plus d'1 m de haut avec une longueur de 2,20 m.
Les femelles ont des dimensions plus modestes. En France, une laie de 100 kg est considérée comme un animal exceptionnel.

 

Durée de vie
Dans des conditions idéales de nourriture et de tranquillité, le sanglier peut vivre 15 à 20 ans. En réalité, peu de sujets parviennent à cet âge vénérable dans nos campagnes. Une chasse intensive, l'appauvrissement des biotopes favorables, la construction d'autoroutes et de canaux, les dérangements par les activités forestières et touristiques ayant de plus en plus une incidence néfaste sur l'avenir de l'espèce.

 

Répartition géographique
Le sanglier vit dans les forêts d'Europe Centrale et méridionale et jusqu'en Asie. L'espèce en est éteinte en Angleterre et en Scandinavie mais est abondamment représentée en France.
 
Nourriture
Le sanglier est omnivore et friand de nourritures très variées. Lorsque le sanglier, en quête de nourriture, va au gagnage, (pâturage ou champ où le gibier va prendre sa nourriture), on dit qu'il fait ses "mangeures". Lorsqu'il fouille le sol profondément de son boutoir à la recherche de racines ou de pommes de terre, les traces profondes laissées sur le sol sont appelées "boutis" ou "boutis à la fouge" s'il s'agit de racines de fougère.
Très gourmand de vers, le sanglier effleure la terre de son boutoir pour s'en emparer, on dit alors qu'il vermille, les traces demeurant sur le sol portent le nom de vermillures. Lorsqu'il recherche les mulots et les endroits où ils ont fait leurs réserves de grains, on dit qu'il "mulotte". On dit aussi qu'il a "herbeillé" lorsqu'il broute l'herbe des près.
 

Dans la forêt
Les glands, les faines, les châtaignes et les noisettes occupent une place de choix, les cerises, merises, framboises, fraises, myrtilles sont aussi très appréciées.
Les racines de fougères, d'ombellifères, de pissenlits sont très recherchées, ainsi que les feuillages des plantes de forêt comme les prêles, les crosses des fougères, les pousses de chêne ou de charme.
Les champignons comme les truffes font partie de ses plats préférés.
Parmi les aliments d'origine animale souterrains, citons les lombrics, les vers blancs, les larves, les chrysalides, les mulots ou campagnols.
A la surface, les escargots, les hannetons, les lapereaux ou levrauts, plus rarement des faons de chevreuils nouveaux nés, les œufs de faisan, de grand tétras, de lagopède, etc... les serpents.
Charognard à l'occasion et avide de protéines indispensables à sa survie, il lui arrive de dépouiller les carcasses d'animaux morts, il est aussi friand de résidus placentaires laissés par les vaches ayant mis bas dans les prés en bordure de forêt.

 

Hors de la forêt
Les cultures, les vergers et les vignobles attirent irrésistiblement le sanglier. Dans les cultures en herbe, lorsque les épis sont encore tendres et gorgés de jus laiteux, le sanglier fait des invasions dans les champs de blé vert, d'avoine, d'orge et de seigle, mais il affectionne également les cultures en grains mûrs telles que le maïs, le blé, le tournesol, la luzerne, le trèfle... les cultures maraîchères comme les pommes de terre, les topinambours, les betteraves, les fèves, etc...
Dans les vergers, il croque les pommes, les poires, les cerises et tous les fruits à sa portée.
Dans les vignobles d'Alsace ou des Corbières, il commet de graves larcins en se gavant des belles grappes juteuses.
Lors d'hivers rigoureux, le sanglier, obéissant à son instinct de survie, sait démolir une souche d'arbre pour en extraire les larves et les insectes qu'elle contient. Il sait aussi fouiller les fonds marécageux à la recherche des grenouilles en hibernation.
 

Reproduction et occupation de l'espace

a) Le rut :
Le plus fort moment se situe dans la première quinzaine de Décembre, mais il peut commencer fin Octobre ou début Novembre pour se prolonger en Janvier.
On assiste alors à des concentrations de sangliers moyens et gros et des deux sexes. Certains mâles collent le nez au sol en suivant la piste des laies.
Dans une population normalement structurée, l'ordre hiérarchique favorise les adultes au détriment des jeunes mâles dont l'accès aux compagnies de femelles est interdit.
Les ragots ne peuvent normalement y prétendre qu'à partir de leur tiers an ou de leur quart an.
Les mâles dominants vont satelliser les groupes de femelles et se livrer à des parades d'intimidation et à des combats plus ou moins longs et bruyants à deux, parfois même à trois. Cette parade suffit parfois à faire déguerpir le plus faible qui va renoncer à un combat qu'il juge inégal.
Si les adversaires se sentent d'égale force, ils cherchent d'abord à se déséquilibrer, épaule contre épaule, par de violentes poussées. Puis c'est l'assaut : debout sur les pattes de derrière, ils cherchent à s'estoquer au défaut de l'armure, épais amalgame de lard, de cuir, de bourre et de soies pouvant parfois dépasser 5 cm. Des blessures plus ou moins profondes sont courantes, ainsi que des défenses ou grès brisés, des mises à mort s'ensuivent parfois.

 

b) La saillie :
Elle dure plusieurs minutes, parfois près de dix. Pour petite histoire, sachez qu'un ragot peut émettre 1/4 ou presque 1/2 litre de sperme, soit près de 5 à 6 fois la quantité émise par l'étalon et plus de 100 fois celle émise par l'homme ou le taureau. Les testicules du sanglier "les suites", très volumineuses, pèsent ensemble près d'1 kg, soit environ 1/100ème du poids.
Dans les meilleures conditions, la puberté de la laie intervient vers son huitième mois. La phase de réceptivité ou "œstrus" revient tous les 21 jours pour les femelles non saillies et ce jusqu'à l'été. Mais il s'établit une phase de repos sexuel ou "anœstrus" de Juillet à Août.
 

c) Mise-bas :
Après une gestation de seize à dix huit semaines, la laie, devenue particulièrement agressive, se sépare de sa compagnie et va s'isoler dans un endroit tranquille et abrité des intempéries. Elle va creuser le sol en poussant la terre assez loin, puis elle l'aplanit et le garnit d'un lit de feuilles ou de fougères sèches. Elle recouvre ensuite ce nid de branchages et de racines, sous forme de toit, ce nid ainsi constitué s'appelle "le chaudron". La mise-bas s'effectue entre le mois de Mars et le mois de Juin.
Les portées de sangliers sauvages comprennent en moyenne 4 à 5 jeunes. Les portées de 10 jeunes et plus résultent souvent de populations génétiquement polluées par l'apport de souches domestiques. Il y a normalement une seule portée par an, exceptionnellement deux les bonnes années.
Les relations de la mère avec ses nouveaux nés sont complètement passives, du moins au début, à tel point que ce sont les marcassins eux-mêmes qui doivent se débarrasser de leur enveloppe mouillée et résistante et rompre leur cordon ombilical.
Il en est de même pour l'allaitement, là encore, leur mère ne les aide en rien, et certains marcassins peuvent continuer à naître tandis que leurs frères et sœurs s'affairent déjà à la tétée. Les printemps humides et froids peuvent s'avérer catastrophiques pour les bébés de moins d'1 kg nés tôt en saison.
Dès 8 à 10 jours, les marcassins rayés de bistre clair et de brun sont capables de suivre leur mère.
A deux semaines, le chaudron est abandonné. La laie va alors rejoindre ses compagnes du noyau familial, elles-mêmes chargées de famille. L'ensemble des petits se livre alors à toutes sortes de jeux et à d'infatigables poursuites ponctuées par les séances de tétées ou les bourrades des mères rappelant à l'ordre leurs rejetons. La lactation dure jusqu'au milieu de l'été. Mais les petits apprennent très rapidement à trouver seuls leur nourriture. Un marcassin orphelin encore rayé mais sevré peut arriver à survivre s'il est guidé par d'autres femelles, il est en général accepté par celles-ci. Très attentive envers ses petits, la laie n'hésite pas à mordre ou à découdre l'homme ou le chien s'aventurant trop près de sa progéniture.
Dès Septembre, les rayures des jeunes s'estompent et leur livrée devient brun-jaunâtre. Les animaux sont alors appelés bêtes rousses. Plus tard, en Novembre, ils deviendront bêtes noires ou petites bêtes de compagnie. Les fièvres du rut vont alors provoquer des dispersions qui vont bouleverser l'occupation du territoire.
De petits groupes de 3 à 5 femelles à peu près du même âge et suivies de leur progéniture semblent constituer la cellule familiale type. Au moment du rut, les jeunes femelles de l'année restent avec leurs mères jusqu'au printemps suivant, époque des naissances, où elles sont évincées. Leurs frères, chassés par les ragots dominants forment des petits groupes indépendants gravitant plus ou moins loin autour des compagnies familiales.
Ces noyaux de grosses laies adultes mêlées aux grands ragots vont s'approprier les meilleurs secteurs en chassant vers les territoires moins favorables, les jeunes qu'ils dominent. Dans les territoires riches et tranquilles, il va s'opérer au bout de quelques années, une saturation territoriale donnant lieu à une explosion démographique qui peut se traduire par d'importants déplacements d'animaux en quête d'autres territoires.
Pendant longtemps, certains chasseurs ont pris des déplacements pour des migrations venues de l'Est ou du Nord. Mais la pose d'émetteurs sur certains animaux et les relevés de radio-tracking ont démenti ces rumeurs. En réalité, et surtout lorsque les secteurs forestiers présentent les meilleures conditions de couvert, de tranquillité et de ressources alimentaires, le sanglier est sédentaire.
Dans les massifs boisés importants, de 2 000 à 10 0000 ha, les mâles ont un domaine vital important allant de 500 à 10 000 ha, alors que celui des femelles et des jeunes est plus restreint de l'ordre de 500 à 1 500 ha.
 
Le rythme biologique de l'individu sur un cycle de vingt quatre heures s'établit ainsi :
4 heures en moyenne réservées aux déplacements, 6 heures à la nourriture, et 14 heures au repos. La moyenne générale des déplacements avoisine 4 kilomètres à une vitesse variant entre 0,43 km/h et 3,12 km/h.
Symbole de force brutale, de puissance et de courage, le sanglier représente pour beaucoup de chasseurs, le dernier grand fauve vivant actuellement sur notre territoire. Animal très sociable, s'adaptant à toutes les situations et doué d'une intelligence rare, il doit forcer notre respect et nous devons tout mettre en œuvre pour le protéger et le gérer.

 

 
 


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