La tortionnaire de Fudji, un Berger Allemand brûlé vif dans un champ de maïs à Sagy (71), a été jugée devant le Tribunal de Chalon-sur-Saône. Elle a été condamnée à deux ans de prison dont 1 ferme. La Fondation 30 Millions d’Amis était partie civile au procès pour que ce crime ne reste pas impuni.
La souffrance de Fuji, ce Berger Allemand de 9 ans, brûlé dans un champ de maïs à Sagy (71) restera gravée dans les mémoires de tous les amis des animaux. Mais ce crime odieux, commis par l’ex-compagne du maître de Fudji, aura été puni par la justice. La tortionnaire, reconnue coupable des faits par le Tribunal de Chalon-sur-Saône (10/09/2018), a écopé de deux ans de prison dont 1 ferme.
Une décision sévère Cette peine va au-delà des réquisitions du Parquet qui étaient de 9 mois de prison ferme. Comme l’avait demandé la Fondation 30 Millions d’Amis, elle est aussi condamnée à une interdiction de détenir des animaux pendant 5 ans. Enfin, elle est sanctionnée d’une mise à l’épreuve et d’une obligation de se faire soigner. Elle est également condamnée à titre de peine complémentaire à la confiscation des 7 chiens qui étaient encore en sa possession : ils seront confiés à une association.
« C’est une très bonne décision qui va au-delà des réquisitions du Parquet. On peut donc s’en réjouir au regard des faits commis », a déclaré Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 Millions d’Amis.
Quant aux associations de protection animale qui étaient partie civile, elles ont reçu un euro à titre de dommages et intérêts. Elle devra aussi verser 1500 euros à son ex-compagnon.
Un Berger Allemand a été trouvé atrocement brûlé dans un champ de maïs à Sagy, en Saône-et-Loire. Alors qu’il se remet doucement de ses blessures, la Fondation 30 Millions d’Amis s’est immédiatement constituée partie civile afin que cette barbarie ne reste pas impunie.
Fudji, 9 ans et demi, a souffert le martyr. Alors qu’il était signalé disparu le 9 août 2018, le chien était trouvé le lendemain entre la vie et la mort dans un champ de maïs à Sagy (71) par la compagne de son maître. Selon les premiers éléments de l'enquête divulgués par le Journal de Saône-et-Loire, un produit inflammable aurait été aspergé sur le chien auquel on aurait ensuite mis le feu. Tout seul dans ce champ, il était laissé pour mort.
Une éleveuse soupçonnée Le 12 août 2018, c’est finalement la compagne du maître qui était interpellée. La femme, éleveuse non professionnelle de chiens, aurait reconnu les faits : ce serait elle qui aurait mis le feu à l’animal. Elle a été placée sous contrôle judiciaire et passera devant le tribunal de Chalon-sur-Saône en septembre 2018.
Actuellement, Fudji est toujours sous surveillance vétérinaire. « Il va un peu mieux. Il commence à manger. Toute la clinique est aux petits soins pour lui. Pour l’instant, il se repose », décrit la clinique vétérinaire qui a reçu l’animal en urgence.
Ce crime ne doit pas rester impuni La Fondation 30 Millions d’Amis, horrifiée par ce cas, s’est immédiatement constituée partie civile afin que cet acte de cruauté ne reste pas impuni. La jeune femme encourt jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
« Nous ferons tout pour que la peine complémentaire d’interdiction de détenir un animal soit prononcée, il ne faut pas laisser ces personnes avoir des animaux alors qu'elles sont capables d’une telle barbarie », précise Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.
Fini les angoisses pour Berlioz, un ancien chien de chasse de 12 ans
Traumatisé par son passé, Berlioz, un gascon d’environ 12 ans, semblait destiné à passer la fin de sa vie dans un refuge. Mais grâce à la générosité d’Edwige et Claude, ce grand dégingandé va enfin connaître l’amour dans un foyer chaleureux. Portrait de cet immense chanceux, adopté dans le cadre de l’opération Doyens de la Fondation 30 Millions d’Amis.
Berlioz a été trouvé errant. Probablement utilisé comme chien de chasse, sûrement battu (en témoigne les traces de plomb qui entaillent sa cuisse), ce Gascon d’environ 12 ans est traumatisé par les Hommes. Recueilli au refuge de Figeac (46), ce grand chien au regard triste et au physique atypique n’attirait pas les regards… Pendant 2 ans, il s’est effacé devant les visiteurs qui ne lui accordaient aucune attention.
De leur côté, Edwige et Claude, un couple de soixantenaires, a toujours rêvé d’ouvrir sa porte à « un chien que personne ne voudrait pour que la chance lui sourit pour sa dernière ligne droite », explique Edwige. Ce rêve s’est concrétisé avec l’emménagement dans une maison avec un jardin de 3000 m2, à Compolibat (12).
Une rencontre paisible « Mon mari et moi avons été touchés par la bouille de Berlioz en voyant sa photo sur le site du refuge de Figeac. Il semblait tellement triste et malheureux ! Lorsque nous y sommes allés et que la bénévole a compris que nous venions pour lui, elle n’en revenait pas. Elle avait la chair de poule et semblait très émue qu’il ait enfin une chance ! », raconte-t-elle.
Sorti de son box, Berlioz se montre passif voire indifférent devant ses futurs maîtres : « Il devait se demander ce qu’il se passait et ne pas croire que nous étions là pour le sortir d’ici », ajoute sa nouvelle maîtresse.
Des séquelles de son passé Accueilli en juin 2018 par le couple, Berlioz n’a pas caché sa crainte viscérale des hommes : « Devant un homme inconnu, il s’aplatit immédiatement au sol, cache sa tête entre ses pattes et semble attendre les coups sans oser bouger », indique Edwige, émue aux larmes.
Le Gascon est aussi un peu trop maigrichon au goût du couple : « On voyait qu’il mangeait très peu. Je me doutais qu’il devait avoir mal aux dents et effectivement, il avait une infection de la bouche et beaucoup de tartre. Maintenant qu’il est traité, il mange mieux les gamelles que je lui prépare ».
Un amour de chien Depuis 2 mois, Berlioz a enfin la vie qu’il mérite ! Promenade tous les matins et soirs de 45 minutes, liberté totale le reste de la journée dans 3000 m2 de terrain clôturé, gamelles préparées maison, câlins à foison et canapé quand il le désire… « Plus les jours passent, plus il nous manifeste une affection sans retenue. Nous faisons de grandes promenades. Il nous regarde, remue sa queue et semble nous dire "merci de m'avoir recueilli, je suis enfin heureux" », se réjouit sa maîtresse. C’est vraiment un amour de chien, il est merveilleux ! Il est très obéissant, très patient avec les enfants. Nous le gâtons comme un bébé et je pense que, de son côté, il a trouvé le bonheur et une vie, enfin, heureuse. »
Adoptez, vous aussi, un doyen ! Pour encourager l’adoption des chiens âgés de 10 ans et plus, la Fondation 30 Millions d’Amis s’engage à participer aux éventuels frais vétérinaires à hauteur de 600 euros. Depuis 2005, 120 refuges participent à cette opération Doyens et 8423 chiens ont été adoptés.
« C'est un vrai bonheur pour lui et pour nous et j'encourage vivement les personnes qui auraient des à priori, à franchir le pas... elles ne seront pas déçues. N'importe quel animal, même très âgé, a droit à un minimum de bonheur dans ce monde ! Alors, tentez le coup... », invite Edwige.
Le film de la Fondation 30 Millions d'Amis, réalisé par Xavier Giannoli, met en scène l’histoire de la relation exceptionnelle qui s’établit entre maître et chien. Dites#NONALABANDON : https://goo.gl/LRUSdB
Un projet ambitieux pour les animaux sauvages des pays de Savoie
Le Centre de sauvegarde pour la faune sauvage des pays de Savoie (CSFSPS) s’apprête à faire construire une structure près de Chambéry. Objectif : accueillir les animaux sauvages blessés. Une initiative encouragée par la Fondation 30 Millions d’Amis.
Les animaux sauvages auront enfin leur propre structure en Savoie et Haute-Savoie ! Le Centre de sauvegarde pour la faune sauvage des pays de Savoie a profité de l’opération « Mon projet pour la planète » lancée par Nicolas Hulot, pour développer une structure accueillant les animaux sauvages blessés à Montagnole, près de Chambéry.
Plus de 3h de route pour un animal blessé ! « Actuellement, il n’y a aucun endroit qui les prend en charge, explique Caroline Barbier, à l’origine du projet. Il n'existe qu'un seul centre qui récupère les grands mammifères pour toute la région Rhône-Alpes-Auvergne. Du coup, quand un chevreuil est heurté par un véhicule à Annecy (74), il faut parcourir jusqu’à 304 kilomètres et 3h20 de route pour qu’il soit pris en charge au Centre de Clermont-Ferrand (63). Autant dire que beaucoup y laissent la vie. Il y a un réel besoin ! »
Entre 2 000 et 2 500 animaux accueillis Cela fait cinq année que le territoire de Savoie se retrouve démuni après la fermeture du centre à Mieussy (74). A l’exception du loup, de l’ours et du lynx, pour lesquels elle n’a pas d’habilitation, l’association indépendante viendra au secours de tous les animaux sauvages. « Ces animaux appartiennent au patrimoine français et la plupart sont des espèces protégées, explique Caroline Barbier. Il faut toutefois préciser que 90% des animaux blessés sont des oiseaux. On devrait accueillir entre 2 000 et 2 500 animaux. Notre rôle sera de les réinsérer dans la nature dans les meilleures conditions. Nous espérons accueillir les premiers animaux au printemps 2019. »
L’activité humaine : cause principale des blessures
L’apparition de ce centre permettrait en outre de désengorger une région aux abois en termes de structures aptes à prendre en charge les animaux sauvages blessés. Pourtant, « 90 % des causes de blessures sont liées aux activités humaines, précise Caroline Barbier. Le réchauffement de la planète fragilise également les refuges naturels dont dépendent ces êtres vivants qui participent à maintenir l’équilibre naturel de notre environnement. »
L’association espère désormais atteindre le maximum de votes pour pouvoir réaliser son projet ; l’étape de validation s’achève le 11 mai 2018. Les projets sélectionnés bénéficieront d’aides allant de 20 000 à 100 000 euros. Un coup de pouce de poids !
Chiens brachycéphales : les éleveurs ont-ils joué aux apprentis sorciers ?
Carlins, boxers ou encore bulldogs… Ces chiens au museau de plus en plus aplati souffrent régulièrement d’importants problèmes de santé, notamment respiratoires. En cause, une sélection génétique dévastatrice. L’éclairage de 30millionsdamis.fr.
Bouledogue français ou anglais, shih-tzu, boxer, carlin, terrier de Boston ont en commun d’être atteints du syndrome dit « brachycéphale » et d’être à la mode ! Ces chiens à crâne raccourci et à la face écrasée ont des caractéristiques qui leur donne un aspect spécifique ; un « charme » particulier dont ils paient le prix. « Ce sont des chiens à la mode car ils ont un faciès enfantin, explique le docteur vétérinaire Cyrill Poncet, l’un des plus éminents spécialistes de la question. Ils sont victimes des conséquences d’une sélection génétique qui vise à les rendre plus prisés au mépris de leur santé. »
So people ! Ainsi, de nombreuses stars telles Lady Gaga, Hugh Jackman ou encore George Clooney, s’affichent avec leur bouledogue ou autres brachycéphales, entretenant le succès de ces chiens et, de ce fait, leur souffrance. « C’est une mode qui ne passe pas, note le vétérinaire Marc Leclerc, auteur de conférences sur le sujet. La demande se révèle être de plus en plus forte et les éleveurs y répondent. Ces races, créées par l’homme, sont le prototype de l’animal de compagnie car ce ne sont ni des chiens de chasse, ni de garde, ni des terriers… »
Utilisés dans les combats de taureaux Une attirance pour les brachycéphales qui ne date pas d’aujourd’hui. Au 16e siècle déjà, les nobles utilisaient les chiens au museau le plus aplati pour les combats de taureaux. D’où leur appellation : contraction anglo-saxonne de « bull », le taureau, et de « dog », le chien. « Les bulldogs étaient des chiens très sportifs, rapporte le Dr Poncet.Leur tête plus aplatie leur permettait d’avoir une meilleure emprise sur le museau du taureau ainsi qu’une emprise au sol plus efficace. Quand les combats de taureaux ont été interdits au Royaume-Uni en 1835, ces chiens sont devenus des animaux de compagnie. »
Une sélection génétique aux conséquences cliniques inquiétantes Plus tard, le roi d’Angleterre Charles 1er, passionné par les chiens, était régulièrement accompagné de ce qu’on appelait « un épagneul nain », qui deviendra le cavalier King Charles. Puis le carlin et le pékinois firent leur apparition dans les cours royales. Depuis plusieurs dizaines d’années, « la sélection génétique s’est poursuivie dans le mauvais sens, accentuant les caractéristiques morphologiques de ces animaux et laissant apparaître des conséquences cliniques inquiétantes », complète le Dr Poncet.
S’ils ne sont pas traités, leur taux de mortalité est supérieur aux autres.Dr Leclerc
Sensibilisation et prévention Narine plus obstruées, palais plus court, la morphologie des brachycéphales les fragilisent : problèmes respiratoires accrus, ronflements, fatigue cardiaque, problèmes gastriques, tendance à l’obésité, résistance amoindrie à la chaleur… Si les maîtres qui choisissent ces races sont de plus en plus conscients des problèmes qui y sont liés, il reste beaucoup à faire en termes de sensibilisation et de prévention. « On recommande un dépistage entre 1 an et 18 mois, prévient le Dr Marc Leclerc. Les conséquences du syndrome ne sont jamais présentes chez le jeune. C’est après que l’animal commence à souffrir. S’ils ne sont pas traités, le taux de mortalité de ces chiens est supérieur aux autres. Il est essentiel d’agir avant les fortes chaleurs. »
Opération au laser En matière de chirurgie pour soulager au mieux ces chiens, des progrès ont été réalisés : « Nous avons commencé les opérations au laser il y a dix ans, détaille Cyrill Poncet. Avant, il y avait 20 à 30 % de risques de mort post-opératoire. Aujourd’hui, ils ne sont plus que de 1,1 %. ». L’intervention consiste le plus souvent en « une ouverture des narines afin de favoriser le flux d’air et en une modification de la conformation », précise le praticien. Sur le long terme, c’est la prévention qui prévaut. « Il faut faire comprendre aux éleveurs que ces chiens hyper-typés présentent des risques pour leur santé, prévient le spécialiste. Il est nécessaire d’en passer par là si l’on veut espérer inverser la tendance. »
Une espérance de vie réduite de moitié Récemment, un chien brachycéphale a fait les gros titres dans la presse. C’était le cas de Kokito, un bouledogue français placé dans le compartiment à bagages de la compagnie United Airlines qui est mort étouffé. « La longueur de leur peau entraîne des pathologies cutanées puis des problèmes récurrents d’ordre respiratoires, analyse le vétérinaire Cyrille Poncet.Ceci est étroitement lié à leur conformation. Nous considérons aujourd’hui que l’espérance de vie de ces animaux est divisée par deux lorsque les difficultés respiratoires sont présentes. »La plupart des compagnies aériennes ont interdit les animaux brachycéphales à bord de leurs appareils.
Nombre de chiens brachycéphales identifiés en France (Source : ICAD 2017)
Bouledogue Français 166 253 Shih-Tzu 105 093 Boxer 73 929 Carlin 29 150 Bulldog 23 254 Terrier de Boston 5 826