DRESSAGE DU CHIEN D'ARRET : NIVEAU 2
LES CHIENS D'ARRET
Préparation du chien d'arrêt aux concours et compétitions
Niveau II
Dressage niveau 2
L'amélioration des races ne peut passer que par une sélection rigoureuse des sujets reproducteurs.
En ce qui concerne les chiens de chasse, une recherche systématique des qualités essentielles s'impose : équilibre et passion de la chasse ou recherche du gibier.
Dans un premier temps, je passe outre le côté beauté ou standard qui n'est cependant pas un critère à négliger.
En ce qui concerne la recherche des meilleures qualités possibles, il est essentiel de procéder dans un premier temps à des épreuves qui aboutiront par la suite à une confrontation de divers sujets de chaque race sur le même terrain de travail.
Ces sujets seront sélectionnés par des juges nommés par la Société Centrale Canine qui participent eux aussi à la sélection du chien et aux différents succès dans les diverses compétitions internationales.
Les confrontations qui se déroulent chaque fois sur une seule journée, permettent de comparer les chiens sur un terrain et ce, dans des conditions climatiques sensiblement identiques.
2 / Pourquoi le gibier tiré ?
Certaines épreuves, comme c'est le cas de la grande quête, mettent en évidence les grandes qualités d'allure, le sens inné de la recherche du gibier et ce malgré une prise de risque incomparable ainsi qu'une aptitude à garder le contact avec le conducteur indépendamment de la grande distance prise par les chiens par rapport au conducteur qui à affaire à un sujet au moteur près de la surchauffe.
Au printemps, la quête de chasse permet de mettre en évidence à peu près les mêmes qualités, on peut tolérer une moins grande perfection des allures et bien sûr une moins grande étendue dans la quête.
Le gibier tiré quant à lui doit mettre en exergue :
- les capacités d'adaptation du sujet (souvent celui qui est présenté en quête de chasse au printemps) aux divers terrains de chasse qui lui sont proposés et qui peuvent varier dans la saison de la prairie ou friche, à la garrigue gardoise en passant par les cultures de betteraves picardes ou encore les forêts de pins landaises ou bien les Causses du Lot. Adaptation également au gibier le plus chassé à l'heure actuelle qui est malheureusement le gibier d'élevage.
- Mais aussi l'aptitude du chien à recevoir un dressage poussé en ce qui concerne le respect du gibier a l'envol et au feu, alors que l'on va le lui tirer, et qu'il devra ensuite le rapporter avec passion et ce dans un maximum de perfection. Il est en effet très excitant pour un chien passionné de voir un faisan qu'il a déjà arrêté, parfois coulé au nez et quelquefois à vue, ensuite ré-arrêté, s'envoler à 2 ou 3 mètres de son nez.
Garder son calme, imperturbable, en restant immobile et attendre l'ordre du juge pour aller au rapport est une performance de dressage.
3 / Le règlement :
De manière succinte, un parcours type de chiens qui se passera bien avec une occasion de rencontrer un gibier, durera 15 minutes maximum.
Le chien doit pendant ces 15 minutes faire preuve d'avidité dans la recherche (chasser avec passion), avec une étendue de quête adaptée au terrain, souvent d'une centaine de mètres sur les côtés mais toujours à portée de fusil vers l'avant.
Il doit aussi faire preuve du comportement de sa race tant dans sa manière de chasser (violence pour le Pointer, félinité pour le Setter, roublardise pour le Breton), que dans ses allures (façon de courir) qui seront par exemple bien hautes pour le Pointer avec un bon jeté des antérieurs et port de tête haut, rasantes pour le Setter avec un port de tête dans la ligne du dos (l'important étant que le port de chanfrein soit parallèle au dos), roulantes pour le Breton (galop du petit cochon, ou donnant l'impression de faire des ronds avec ses pattes).
Ceci bien sûr dans la mesure où la végétation du terrain n'est ni trop haute ni trop denses pour pouvoir juger de ce domaine des allures, mais le principal en G.T. restant l'avidité de la recherche.Lors de la prise d'une émanation (odeur d'un gibier) il doit faire preuve de décision et analyser très vite la possibilité de la conclure, sans mettre le nez au sol et très rapidement remonter vers le gibier, le nez haut pour le bloquer dans un arrêt cataleptique typique de sa race (debout et haut pour le Pointer, affaissé au minimum de l'arrière pour le Setter, planté sur ses quatre pattes pour le Breton, autoritaire pour le Braque). Là une fois à l'arrêt et sûr de lui il doit attendre l'arrivée de son maître qui est tenu de venir sans courir (prudence du chasseur qui porte un fusil).
Une fois maître, juge et tireurs en position il doit couler autoritairement à l'ordre du maître, mais sans s'énerver, pour mettre à l'envol le gibier (faisan ou perdreau).
A l'envol, il doit rester immobile comme au coup de feu d'ailleurs. S'il n'y a pas chute du gibier le maître raccroche son chien et recule pour reprendre son parcours. Dans le cas de la mort de pièce du gibier, à la chute de celui-ci le chien doit toujours rester immobile, attendre l'ordre du juge (dans l'absolu) puis du conducteur pour aller rapporter avec passion et élégance la pièce de gibier afin d'améliorer encore un peu sa note. Ensuite le chien doit continuer son parcours et faire face aux nouvelles occasions jusqu'à la fin du quart d'heure réglementaire.
Là, au coup de trompette du juge et à l'appel de son maître, le chien doit immédiatement revenir aux ordres et se laisser facilement reprendre en laisse pour obtenir sa note.
Dans l'impossibilité de le reprendre, le maître voit son chien éliminé.
Dans le cas où la pièce de gibier bien arrêtée aura été manquée, il sera procédé à la fin du temps, à un rapport "à froid", à l'aide d'une pièce identique tuée au préalable dans le courant de la journée.
4 / La sélection des sujets :
Il va de soi que pour essayer d'entreprendre les concours avec un chien, il doit au départ posséder les qualités minimales inhérentes à sa race, définies plus haut (allure, port de tête, initiative, passion du gibier, type d'arrêt), mais aussi l'aptitude à recevoir ce dressage qui lui permettra, compte-tenu de ses grandes qualités, d'obtenir les plus hautes récompenses.
Sans ce dressage, cette perfection dans l'exercice et ces nombreuses séances d'entraînement, point de réussite : "adieu veau, vache... coupes et trophées".
5 / La préparation :
Il faut savoir que je parle de chiens déjà dressés et mis au rapport forcé dont je suis pour la plupart des cas un fervent partisan pour la sécurité de dressage et du rapport, sachant que je ne peux pas affirmer détenir la vérité, et que d'autres méthodes ont aussi fait leurs preuves.