La plupart des fabricants font de bonnes cartouches, qu'ils ont en général fait expérimenter au laboratoire d'essai d'un banc d'épreuve équipé à cet effet. Les pressions sont prises sur l'appareil Crusher et doivent être régulières. Suivant les bourres employées, elles peuvent varier de 450 à 600 kg par MM2 en calibre 12. Les vitesses sont prises à l'aide d'un chronographe électronique. On mesure les temps de parcours et on en déduit la vitesse. Les bonnes cartouches doivent avoir un Vo (vitesse initiale) de 375 à 400 m/s. Aux chasseurs qui fabriquent eux-mêmes leurs cartouches, nous conseillons de choisir des douilles pourvues d'un culot de 10 ou de 16 mm, avec amorçage fermé et renfort intérieur, et de procéder au chargement de la façon que nous allons exposer.
À l'ouverture de la chasse, on utilisera la charge normale de poudre T, soit 2,20 g en calibre 12 et 1,70 g en calibre 16; en arrière-saison, on pourra forcer à 2,30 g en calibre 12 et à 1,80 g en calibre 16. On disposera un carton goudronné ou lustré sur la poudre, puis une bourre grasse de 12 ou 13 mm, Iris ou Gabel, sur laquelle on placera un carton blanc ou une bourre de surcharge. La charge de plombs normale est de 32 g en calibre 12 et de 28 g en calibre 16.
Sur les plombs, on mettra une rondelle en liège de 3 mm (ne jamais employer de carton de fermeture); on terminera par un sertissage, sur une hauteur de 5 à 6 mm.
1. Prés-requis : Le chasseur possède de par nature une arme afin d’exercer sa passion. Que se soit un arc, un fusil, une carabine ou tout autre il se doit de tenir son arme en parfait état tant au point de vue de la sécurité qu’au simple coup d’œil d’esthétique. Une arme quelle quel soit est toujours plus belle si amoureusement entretenue. C’est aussi sans compter de donner à un investissement parfois conséquent le maximum de chance de durer très longtemps et pourquoi pas de faire fructifier celui-ci. Il est donné dans les lignes qui suivent quelques conseils issus du bon sens et d’une longue pratique. Ce ne sont que des conseils et non des obligations. L’entretien d’une arme et plus précisément d’un fusil, juxtaposé ou superposé, nécessite un petit matériel acheté à bas prix chez n’importe quel armurier et d’autres ustensiles facilement trouvable à la maison. Afin de vous donner une idée sachez que vous aurez besoin d’une baguette de nettoyage,( préférez le bois au métal), une brosse en laiton que vous visserez sur cette baguette, d’un écouvillon en matière plastique, et d’un écouvillon en laine. Bien souvent ces trois accessoires sont livrés dans une boite d’entretien avec la baguette démontable ou non. Ajoutez à tout ceci une vieille brosse à dent, un chiffon en coton, un pinceau. Nous ne pourrions pas parler d’entretien sans parler de graisse et d’huile fine type vaseline. Sans faire de publicité nous pouvons nommer des marques comme ARMISTOL pour le spray d’huile et d’ARMOLINE pour la graisse. Cette marque diffuse de nombreux produits spécialisés dans l’entretien des armes et déclinés sous diverses variantes suivant leur usage. NICOLUB 127 est un bon produit pour le graissage des pièces en armurerie.
La première de chose qui paraît essentielle pour les une et désuète pour les autres est de savoir démonter son arme. Nous n’allons pas faire un cours d’armurerie mais tout simplement vous donner quelques conseils. Tenez votre fusil par la crosse à hauteur de la poignée pistolet si votre en est pourvue. Sous le bois du devant se trouve une clé à piston. Tirez, poussez, ou bien levez suivant le modèle de l’arme. Retirez le devant. Actionnez la clé de verrouillage d’ouverture en tenant les canons et en les faisant ouvrir. Vos faisceau de tubes se dégagent de la bascule. Posez tous ces éléments sur un table recouverte d’un plaid. Il est primordial de ne jamais nettoyer l’arme le jour même de vos tirs car les gaz de combustions, très lourds, ne se dissipent que très lentement. Préférez attendre le lendemain. Si la pluie ou une forte humidité vous a accompagné lors de votre sortie, ne faites jamais sécher votre fusil près d’une source de chaleur ( radiateur, cheminée). En effet les bois gonflés par l’eau éclateraient sous l’effet d’un séchage trop rapide. Dans ce cas laissez votre arme, canons vers le bas, s’égoutter en ayant pris soin d’éliminer l’eau avec un chiffon en coton ou bien du papier absorbant.
2. Les cannons : Vaporisez un peu d’huile fine dans chaque canon. Un produit décapant les résidus de poudre et de plomb peut être nécessaire si vos canons sont très encrassés. Un produit de style HOPPERS spécial désemplombage est alors très utile. Laisser agir quelques instants. Passez l’écouvillon en pastique afin d’éliminer le plus gros des résidus. Equipez votre baguette avec la brosse en laiton et faites quelques allers-retours dans chaque tube en insistant juste prés les cônes de raccordement situés a environs sept à huit centimètres du début des chambres. Appuyez aussi sur les chokes situés en bout des canons. Retirez la brosse métallique. Bourrez chaque tube d’une feuille de papier absorbant et pousser-le à l’aide de la baguette jusqu’au bout du canon. Vérifiez la propreté et recommencez si une quelconque trace subsiste. Mettez quelques gouttes d’huile spéciale arme dans les tubes et passer l’écouvillon de laine. Une fine pellicule d’huile doit apparaître à l’intérieur des tubes. Elle doit être régulière mais sans excès. Sur les parties extérieures des canons, passez un chiffon en coton. A l’aide de la brosse à dent enlever les salissures près de la bande de visée. Sur certains fusils superposés allégés un vide existe entre les deux canons. Une attention toute particulière doit être apportée au nettoyage de cette partie de l’arme. La brosse à dent rend de nombreux services pour effectuer ces opérations. Une fois l’extérieur propre étendre une fine couche de graisse spéciale afin de protéger le bronzage. A l’aide du pinceau graissez les crochets de verrouillage ainsi que les extracteur/éjecteurs. Ne plus toucher les canons, la sueur des mains étant acide pour les métaux, préférez un chiffon imbibé d’huile ou légèrement graisseux. Si votre équipement en outillage le permet, soufflez avec de l’air comprimé l’intérieur de la bascule, sinon la brosse et le pinceau viendront à bout des résidus de combustion et autres particules se trouvant sur le métal. Vaporisez une huile fine que vous étendrez en vous aidant du pinceau sur les axes de la bascule et sur le verrou de fermeture. Nettoyez soigneusement les remparts (endroits ou sortent les percuteurs) afin d’éliminer tout résidu empêchant une bonne fermeture de l’arme. Graisser le crochet à piston du devant en bois. Remontez votre arme en prenant soin de ne pas la toucher directement avec la peau mais avec un chiffon gras.
3. La crosse : Passez un produit spécial à base d’huile de lin si votre crosse est poncée à l’huile . Faites de même sur le bois du devant. SCHAFTOL est un produit recommandé par mon armurier tout comme le spray LEGIA spécial crosse sans gaz propulseur néfaste. Si un vernis protège vos bois un simple coup de chiffon suffit . Un très léger coup d’ éponge savonneuse sur les traces les plus tenaces avec un rinçage rend sa jeunesse à vos bois.
4. Les armes de grandes chasse : S’agissant de carabine de grande chasse, le procédé de nettoyage reste le même dans l’ensemble. Une précaution importante est de commencer les nettoyage du canon par la culasse et non pas par l’embouchure. Vous risqueriez d’endommager les rayures de sortie et ainsi de rendre inutilisable votre arme. Avant le tir s’assure que l’intérieur du canon ne présente pas de trace d’huile. Il est préférable de « brûler » son canon c’est à dire de tirer une cartouche en l’air afin d’évacuer l’huile dans les rayures du canon et permettre au second projectile d’être bien guidé dans celles-ci de façon à optimiser la précision. Déposez votre arme dans votre armoire de sécurité ou à défaut dans un endroit où aucune personne non autorisée n’aura accès jusqu’à votre prochaine sortie.