La chasse au chevreuil demande une très grande ingéniosité de la part du chasseur pour déjouer le caractère rusé du chevreuil. Ce dernier est un petit animal d’à peine 75 centimètres de haut pour un poids moyen compris entre 20 et 30 kilos. C'est un animal agile et extrêmement nerveux. Prudent, le chevreuil est toujours sur ses gardes avec une vue et un odorat particulièrement développés. Comment donc réussir une partie de chasse au chevreuil ?
Se préparer à la chasse
Comme le chevreuil est une proie difficilement repérable, il faut donc réussir à le surprendre avant tout. Il est ainsi nécessaire de connaître les habitudes de cet animal et de lui tendre un piège. Par ailleurs, sachez qu'il serait difficile de réussir à viser tranquillement un chevreuil, de le mettre en joue et d'avoir le temps de lui tirer dessus. D'où la nécessité de faire un travail préalable du terrain pour le connaître presque aussi bien que le chevreuil. Cette première étape consiste donc à détailler les caractéristiques de l'environnement et analyser les déplacements effectués par les chevreuils pour pouvoir délimiter la zone de chasse. La prochaine étape est d'aménager cette zone pour mettre en place le piège qui attirera le chevreuil.
Conseils et attitudes à adopter
La chasse au chevreuil demande une grande attention de la part du chasseur, une capacité d'observation et une extrême discrétion pendant toute la durée de la chasse. De plus, ne laissez aucune trace de votre passage dans le périmètre de chasse. Ainsi, utiliser des gants pour saisir vos appâts (fruits), ne pas approcher le périmètre où se trouvent les appâts, utiliser plutôt un lance-balle et ne pas concentrer les appâts dans une seule zone. Enfin, lorsque vous vous cachez, assurez-vous que vous êtes dans le bon sens donc à contrevent.
Savoir repérer le chevreuil : la technique du topofil
Si les femelles laissent des sentiers qui permettent de suivre leurs traces et comprendre leurs déplacements, les mâles sont plus difficiles à repérer car ils empruntent d'autres voies. On peut alors utiliser la méthode du topofil pour voir de quel côté ils viennent. Le topofil est un fil blanc très fin mais cassable qui est disposé autour du site des appâts. En passant par ces topofils, le chevreuil casse le fil tout en l'entraînant vers un côté : il est alors possible d'identifier la direction par laquelle il est passé. Il y a de fortes chances que ce passage soit ensuite encore emprunté par le(s) mâle(s). Ne vérifier cependant ces fils qu'à l'approche de la pluie pour que votre odeur ne soit pas repérable par la suite.
Piéger le chevreuil avec un appelant
Une fois le site repéré, et les déplacements de la proie plus ou moins identifiés, il faut attirer le chevreuil. En principe, l'appelant est utilisé pour les chasses au canard, mais il a été réadapté pour désigner tout leurre qui est utilisé durant une chasse servant à piéger le gibier. Dans tous les cas, ne pas laisser l'appelant dans la nature car les chevreuils sont intelligents et comprendront vite qu'il s'agit d'un leurre et se méfieront encore plus durant les prochaines sorties.
L'appelant permet d'établir une présence qui semble « naturelle » pour la proie et qui la rassure donc. Il est préférable d'utiliser un appelant « silhouette » conçu en velours pour que celui-ci ne reflète pas la lumière et sera vu d'encore plus loin tout en présentant un aspect d'ensemble très naturel. L'effet de leurre peut être accentué en étant imprégné de l'urine de chevreuil accroché au bout de l'appelant ou des senteurs naturelles (bois, feuilles, mousses, …). Enfin, pour attirer les chevreuils mâles, le chasseur pourra imiter l'appel du chevreuil femelle en chaleur. Une fois la proie visible, il suffit de bien viser et de lui tirer dessus en toute discrétion.
En France, le Chevreuil est chassé dans 87 départements, selon un plan de chasse obligatoire. Chaque Chevreuil abattu doit porter un bracelet apposé après le tir.On chasse en moyenne 12 femelles pour 10 mâles, et on prélève surtout des jeunes de l'année : les chevrillards représentent ainsi 40 % du tableau de chasse.
Le Chevreuil est surtout chassé en battue, aux chiens courants dans le Sud de la France, à l'approche et affût dans le nord-est. On le chasse obligatoirement à balles dans l'est de la France.
Source : http://pedila.com
La chasse du renard aux chiens courants
La chasse au renard est une activité de vénerie consistant à traquer, poursuivre et parfois tuer un renard (traditionnellement un renard roux), à l'aide de chiens courants (et souvent des Terrier) en général et de foxhounds en particulier, en les suivant à pied ou à cheval.
La chasse au renard est originaire du Royaume-Uni mais a été ou est pratiquée dans de nombreux autres pays : France, Australie, Canada, États-Unis, Russie, etc.
Cette activité est appelée dans les milieux anglo-saxons « beagling », lorsqu'elle est effectuée avec des beagles.
On peut voir le renard commun, ou renard roux, en France, dans les régions rurales, dans le proche voisinage des villes, et depuis quelques années, en europe, dans certaines villes et villages.
Le renard creuse sa tanière, mais c'est souvent dans le terrier abandonné par un blaireau qu'il vit. Il l'aménage alors selon ses besoins, ensuite il délimite son domaine afin de s'identifier aux autres renards, en le marquant par la sécrétion des glandes qui se trouvent entre les doigts de ses pattes, l'odeur de ses déjections fécales, son urine. Ce traçage olfactif l'aide aussi à se repérer pendant ses sorties nocturnes.
Les renards s'accouplent entre décembre et février, et c'est dans leur terrier, ayant parfois 3m de profondeur que naîtront leurs petits, entre mars et mai. A la naissance, les renardeaux pèsent 100g. Ils sont sourds et aveugles. Ils n'ouvriront les yeux et n'entendront qu'à deux semaines environ.
Et c'est aussi de fin mars à fin mai que commence le déterrage, la chasse au renard sous terre.
Ce carnage est bien inutile
Les études faites sur la vie des renardes après que l'on ait tué leurs petits montrent, qu'en réaction, elles sont souvent plus fécondes ensuite et donnent plus de naissances.
Les renardeaux seront sevrés le premier mois. La renarde régurgite alors la nourriture qu'elle leur donne afin de les habituer progressivement à s'alimenter. Deux mois plus tard, elle leur apprendra à chasser. Ils ne quitteront leur mère qu'à l'automne, ils auront alors 5 ou 6 mois et à 10 mois, ils auront atteint la maturité sexuelle. Le renard peut avoir une longévité de 9 ans, mais c'est exceptionnel, leur taux de mortalité la première année est de 80 %. Il y a le risque d'être tué par un chasseur, le piégeage, l'empoisonnement, les maladies et les routes qui traversent son territoire. Les renards victimes de la circulation sont nombreux.
Le renard se nourrit de campagnols, de souris, de mulots, d'insectes, d'œufs, parfois de perdrix, de faisans, de lièvres, de lapins, il lui arrive également de chasser les oiseaux sauvages. Il mange aussi des végétaux et des baies. Il creuse pour y cacher des réserves de nourriture.
Il n'en faut pas davantage pour comprendre l'acharnement des chasseurs à vouloir éliminer le renard qui leur prend une partie du petit gibier. Il a été répertorié comme « animal nuisible » et il peut être tiré ou piégé toute l'année.
Les agriculteurs et les propriétaires de poulaillers, visités parfois par le renard, les riverains dont les poubelles sont éventrées, fouillées et parfois renversées ne l'apprécient pas, non plus.
Mais tout n'est pas de sa faute
Il y a les chiens et les chats errants qui procèdent pareillement, les poulaillers les attirent, de même que les poubelles !
Il serait quand même plus simple de renforcer la fermeture des poulaillers avec des grillages enterrés et d'une hauteur suffisante, les renards, chiens et chats errants seraient tenus en échec et le problème serait réglé. Si les poubelles étaient déposées dans un réceptacle dur, elles ne seraient plus renversées ou éventrées, c'est une solution plus hygiénique, qui serait radicale.
Enfin, si vous donnez à manger à vos animaux familiers dans votre jardin, veillez à ne pas laisser leur pâtée la nuit, l'odeur de la nourriture attire TOUS les animaux. Le jour, cela ne devrait poser aucun problème en ce qui concerne le renard, il n'entre dans les lieux habités par l'homme que la nuit. Sauf, peut-être, si la renarde n'a pas de quoi nourrir ses petits, mais cela relève de l'exception.
Il régule naturellement la multitude des rongeurs qui sont exterminés par l'homme systématiquement, lui, il les chasse pour se nourrir. Il participe à l'équilibre en éliminant les faibles, les malades et les morts, ce qui a pour effet d'empêcher la prolifération ainsi que la propagation des épidémies.
Il est exact que les renards n'hésitent plus à venir de nuit, dans les villages qui sont proches de son territoire. Parfois même ils s'y établissent le temps de donner naissance à leurs petits.
Ils ne nous envahiront pas
Les experts qui ont étudié la reproduction des prédateurs dont fait partie le renard, avec le loup, le lynx et la fouine, affirment qu'ils s'autorégulent. Lorsqu'ils vivent dans un environnement pauvre en ressources vitales, ils sont moins nombreux. Ils ne peuvent pas nourrir leurs petits et eux-mêmes ne vivent pas longtemps.
Débarrassons-nous des préjugés
Le renard n'est pas vecteur de la rage.Le dernier cas de rage du renard en France a été diagnostiqué en Moselle en 1998. L'épizootie de rage vulpine avait atteint le territoire français en 1968, provenant d'un foyer polonais. Elle a pu être éradiquée grâce à la vaccination orale des renards, distribuée sous forme d'appâts.
Il n'y a plus eu de cas de rage humaine en France depuis 1924.