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COCCDIOSE CHEZ LE CHIEN

 
 
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La coccidiose est une infestation protozoaire courante chez le chien. Elle se traduit souvent par de la diarrhée, elle est mortelle chez les jeunes chiens. Le terrain d’élection de cette parasitose : les lieux surpeuplés (magasins, chenils, pensions) et ceux où manque d’hygiène et stress sont de règle. C’est chez les chiots qu’elle fait des ravages. Les adultes, eux, deviennent porteurs sains après avoir acquis une immunité consécutive à l’infection.

Symptômes

Les signes cliniques dépendent de l’espèce du protozoaire, de l’ampleur de l’infestation et des lésions provoquées : diarrhée chargée de mucus ou de sang, anémie, déshydratation, parfois des vomissements et une douleur à la palpation de l’abdomen. Il arrive que l’intestin grêle soit entièrement touché, notamment la partie terminale de l’iléon (segment final de l’intestin grêle). Seul un examen coprologique minutieux permettra d’établir un diagnostic. La contagion est surtout directe. Elle survient à la suite de l’ingestion d’oocystes. C’est dans l’intestin que la coccidie sort de l’oocyste ; elle pénètre alors dans la cellule et la détruit.

Traitement

La thérapie spécifique associe les sulfamides (sulfadiazine, sulfatméthopiridazine par voie orale) à des solutions réhydratantes.

Prophylaxie

Appliquer les règles d’hygiène et d’alimentation courantes, désinfecter les locaux, éliminer les selles.


 
LES PROTOZOAIRES

 

Ce sont des parasites constitués d'une seule cellule. Nous nous limiterons ici aux plus fréquents : les coccidies, et un flagellé : Giardia officinalis.

 

1 - Les coccidies :

Plusieurs espèces de coccidies infestent l'intestin du chien, les plus fréquentes appartenant au genre Isospora.

Les chiens s'infectent lorsqu'ils avalent les kystes de coccidies, présents sur le sol. Une fois dans l'intestin, les coccidies provoquent une diarrhée aiguë, parfois hémorragique, une perte de poids et une déshydratation, surtout chez les chiots de moins de six mois. D'autres chiens hébergent le parasite, sans exprimer de symptôme. Le diagnostic se fait sur analyse de selles



http://www.cliniqueveterinairecalvisson.com/adm/webmaster/calvisson/upload/Coccidie-capillaire1.jpg












photo : kyste de coccidie (haut), et œuf de capillaire (bas)).
Source : cliniqueveterinairecalvisson.com










Il peut être difficile de se débarrasser des coccidies, notamment dans les chenils et autres collectivités, où les chiens se recontaminent en permanence.

 

2 - Les Giardia :

Les Giardia sont des protozoaires flagellés qui infectent l'intestin de nombreuses espèces, des oiseaux aux humains. Ils s'attachent à la bordure en brosse des cellules de l'intestin, s'y multiplient, et s'y nourrissent des nutriments destinés à l'animal. Ils finissent par s'enkyster, et les kystes sont éliminés avec les selles. Les kystes peuvent survivre plusieurs semaines dans le milieu extérieur. L'humidité et la surpopulation favorisent la transmission des Giardia.

 


File:Giardia-spp.--infected--gerbil-intestine.jpg
Photo de gauche : surface de l'intestin d'une gerbille, entièrement recouverte de Giardia. Microscopie électronique, CDC, S. Erlandsen.

Photo de droite : une Giardia que nous avons observée, après coloration au lugol (x 400).

Source :
cliniqueveterinairecalvisson.com


Les toxines émises par les Giardia, et la réaction immunitaire de l'hôte, abîment la bordure en brosse des cellules intestinales, et diminue leur production d'enzymes (lipase notamment), nuisant ainsi à la digestion. Il en résulte une diarrhée (souvent graisseuse (stéatorrhée) ou mucooïde, rarement hémorragique), et une perte de poids, notamment chez les chiots. L'infestation par les Giardia peut aussi passer inaperçue.

Différents vermifuges ou antibiotiques éliminent efficacement les Giardia chez le chien, mais il est difficile de s'en débarrasser en collectivité, où les animaux atteints se recontaminent entre eux en permanence. Il est conseillé d'éliminer rapidement les déjections des chiens. Les kystes sont inactivés par les ammoniums quaternaires (eau de javel, à laisser agir 5-20 minutes avant de rincer), la vapeur et l'eau bouillante. Les zônes impossibles à désinfecter (jardin, chenil sur terre battue…) devraient être considérées comme contaminées, et il est conseillé d'attendre un mois avant de laisser un chat ou un chien y venir à nouveau.

 


 

CE CHIEN EST-IL PARASITÉ ?
LE DIAGNOSTIC


1 - Mon chien fait le traineau !

Halte aux idées reçues : un chien qui "fait le traineau" (c'est à dire qui avance sur ses pattes de devant en frottant son derrière par terre), n'est pas un chien parasité ! Enfin, il peut l'être, comme tout le monde, mais ce n'est pas à cause de ça qu'il fait le traineau. Cette idée reçue vient du fait que quand un enfant se gratte les fesses, on en conclut, à tort ou à raison, "qu'il a les vers", en l'occurrence des oxyures dont les femelles viennent pondre aux marges de l'anus, provoquant alors d'intenses démangeaisons. Rien de tel chez le chien, qui n'héberge pas d'oxyures ; comme nous l'avons vu plus haut, les anneaux de Dipylidium sortent à travers l'anus, mais sans provoquer un tel prurit. Si le chien fait le traineau, c'est qu'il a quelque chose qui lui démange les fesses, (un engorgement ou un abcès des sacs anaux, une puce qui se promène, une irritation ou une allergie de contact… à explorer si cela se produit trop souvent), mais pas des parasites. Ceux-ci peuvent provoquer (entre autres) un amaigrissement, des troubles digestifs, un vilain poil, une toux ou des hémorragies pour les vers cardio-pulmonaires… mais pas le traineau !


2 - L'examen de selles (enrichissement par flottaison fécale)

Il s'agit d'un examen tout bête à réaliser, mais fondamental, devant un chien qui présente des symptômes digestifs (vomissements, diarrhées), ou un amaigrissement. Une petite quantité de selles peut être observée directement au microscope, entre lame et lamelle. Cet examen direct a l'avantage d'être rapide, de pouvoir être réalisé lorsqu'on ne dispose que d'une très petite quantité de selles (ce qui reste sur le thermomètre après la prise de température), et de garder les parasites vivants, donc de pouvoir les observer en mouvement.

L'inconvénient de cet examen direct est que l'on a peu de chances de trouver un œuf de parasite dans une aussi petite quantité de selles. On améliorera la sensibilité de l'examen en réalisant une concentration par flottaison :

Une quantité assez importante de selles est mélangée à un liquide très dense (du sulfate de magnésium). Le mélange est filtré, et versé dans un petit pot, sur lequel on pose une lamelle de verre. Les œufs des parasites, plus légers que le sulfate de magnésium, remontent à la surface, et se collent sous la lamelle. Après dix minutes au moins, celle-ci est retirée, placée sur une lame, et observée au microscope. On augmente ainsi considérablement les chances de trouver des œufs de parasites, chez les chiens infestés.

Si vous nous présentez votre chien pour des troubles digestifs ou un amaigrissement, pensez à nous apporter - si possible - un échantillon de ses selles, datant de moins de douze heures.
(Un échantillon du volume d'une noix, dans un pot en verre ou en plastique non stérile, fera parfaitement l'affaire).

3 - Les tests immunologiques et génétiques

Des tests plus riches en technologie permettent de détecter certains parasites avec une meilleure sensibilité.


C'est le cas par exemple du snap Giardia ,
test ELISA réalisable à la clinique, qui détecte les Giardia présentes dans les selles avec une sensibilité de 90 % (sachant que l'excrétion des Giardia par le chien est intermittente).L'Angio detect permet de diagnostiquer, et surtout d'exclure, une infestation par Angiostrongylus vasorum chez un chien qui tousse ou qui saigne.

Une recherche génétique par Polymerase Chain Reaction (PCR) peut aussi être réalisée sur les selles du chien par un laboratoire extérieur, pour différents parasites (Giardia, Tritrichomonas…).


4 - L'endoscopie


Sortir l'endoscope pour trouver un parasite digestif ou respiratoire, on pourrait se dire que ça revient à prendre un marteau pour écraser une mouche. Evidemment, on ne va pas aller chercher l'endoscope pour traquer l'ascaris chez un chiot parasité : une simple analyse de selles suffira à le diagnostiquer, et les vermifugations de routine à l'éliminer.


Malgré tout, l'endoscopie reste le meilleur, et parfois le seul moyen de diagnostiquer un certains nombre de parasites digestifs (Spirocerca dans l'œsophage, dont nous n'avons pas parlé ici), ou respiratoires (Filaroides dans la trachée). Et puis parfois, à l'occasion d'un examen endoscopique où l'on recherche tout à fait autre chose, il nous arrive de "tomber" sur des parasites : certains sont directement visibles à travers l'endoscope (trichures plantés dans la muqueuse du colon), d'autres sont trouvés lors de l'examen histologique des fragments de muqueuse prélevés pendant l'endoscopie.

QUAND DOIS-JE VERMIFUGER MON CHIEN ?

Ce paragraphe est surtout consacré aux vermifugations "de routine" : en cas d'infestation démontrée par un parasite, il y aura bien sûr un traitement ponctuel, qui sera fonction de l'importance de l'infestation et des symptômes qui en résultent. L'efficacité de la vermifugation sera contrôlée par des analyses de selles, comme nous l'avons vu plus haut.

Question souvent posée : je viens de vermifuger mon chien, c'est bon pour combien de temps ? il est important de comprendre que la vermifugation n'a pas d'effet préventif pour les prochaines semaines ou les prochains mois : le vermifuge administré aujourd'hui va tuer les vers qui étaient installés chez le chien… depuis la dernière vermifugation. Mais si le chien se réinfeste demain avec un nouveau parasite, il restera infesté jusqu'à la vermifugation suivante, et celle qui a eu lieu aujourd'hui n'y changera rien.

Autre question fréquente : dois-je vermifuger au printemps et à l'automne ? pas forcément. Printemps-automne, c'était pour les animaux de ferme (sortie au pâturage, rentrée à l'étable). Nos carnivores ne vivant pas au rythme de ces entrées-sorties, et n'étant pas dépendants de la pousse de l'herbe, on peut les vermifuger quand on veut.

On ne traite pas en routine pour les coccidies et les Giardia. Peut-être à tort ? Toujours est-il que l'on traite ces deux parasites uniquement lorsqu'on les diagnostique.


En ce qui concerne les vers, une vermifugation régulière est très recommandée, à la fois pour la bonne santé et le bon développement du chien, mais aussi pour la protection de son entourage : comme nous l'avons vu, certains vers sont en effet transmissibles à l'Homme et en particulier aux enfants, avec des conséquences qui peuvent être graves pour leur santé - même si les maladies graves provoquées par les vers du chien sont, Dieu merci, assez rares.

 De nombreux protocoles de vermifugation sont décrits. Le protocole utilisé dépendra évidemment du mode de vie du chien : on ne vermifugera pas aussi souvent le caniche de douze ans qui passe sa journée sur son canapé, et sort dans le jardin trois fois par jour pour faire ses besoins, et le chien de meute d'un an, qui vit en chenil, sur de la terre battue, avec une demi-douzaine d'autres chiens, et qui se mélange chaque week-end avec les chiens de deux ou trois autres meutes. Dans cet exemple un peu extrême, le caniche pourrait presque n'être jamais vermifugé, alors que le chien de meute pourrait être vermifugé une ou deux fois par mois, en permanence. Entre ces deux extrêmes, il y a de la place pour tous les protocoles !

En pratique, et à titre indicatif :

Les chiens adultes sont vermifugés deux fois par an, mais jusqu'à quatre fois pour ceux qui sortent beaucoup, ont des contacts avec de nombreux chiens, ou encore vivent au contact de jeunes enfants.

Les chiennes gestantes sont vermifugées dans les quinze jours précédant la mise-bas, ainsi que dans le mois suivant.

Les chiots sont généralement vermifugés une fois par mois, entre un et six mois, mais en cas de risque élevé (mère et chiot vivant en chenil, ou parmi de nombreux autres chiens), on peut leur administrer un antiparasitaire :

- tous les quinze jours, de quinze jours à deux mois

- puis tous les mois, de deux à six mois.

Pour les chiens qui risquent d'être parasités, (chiens vivant en groupe…), une vermifugation quinze jours avant la vaccination permet à l'animal d'être en pleine possession de ses moyens, et dans le meilleur état immunitaire possible, au moment de la vaccination.

Et n'oublions pas un strict contrôle des puces, pour la prévention du Dipylidium !

Penser aussi à l'hygiène des locaux (élimination régulière des déjections, désinfection des surfaces lorsqu'un chat a été parasité…)

Enfin, tant pour la vermifugation que pour la lutte contre les puces, il est bien évident qu'il faut traiter au même moment tous les chiens et chats vivant ensemble, si l'on veut éviter qu'ils se repassent leurs parasites de l'un à l'autre !

 
Retrouvez également la coccidiose dans la rubrique => l'hygiène du chenil

 

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