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LES ACTUALITES DU JOUR
 
 

La chasse de 9 espèces menacée, ça « tonne » au ministère ! Agnès Pannier Runacher nous répond en exclusivité

 

Suite aux tensions des derniers jours concernant la chasse des migrateurs, la ministre Agnès Pannier Runacher répond dans une interview exclusive au Chasseur français.

 - La Ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher a créé la surprise en mettant sur la table un projet d'arrêté voulant restreindre la chasse sur certaines espèces.
 - Porposant un moratoire provisoire sur le fuligule milouin.
 - Mais aussi la réduction des périodes de chasse du canard siffleur, caille des blés. Sans oublier celles des grive mauvis, canard souchet, canard pilet et sarcelle d’hiver.
« Ses préoccupations soi-disant environnementales ressemblent plus à une assurance-vie politique » a commenté le Président Schraen.
 - Une annonce d’autant plus mal comprise par la FNC
, alors que la France s’était opposée aux recommandations de la commission européenne quelques mois plus tôt.
 - Pour mieux comprendre ces positions, le Chasseur Français s’est longuement entretenu avec la ministre.

Selon Agnès Pannier-Runacher l’observation en France n’est pas révélatrice de l’état européen

Le Chasseur Français : Comment expliquez-vous les préconisations de la Commission européenne de moratoire et réduction de prélèvements, alors que selon l’ANCGE, les prélèvements de sarcelles d’hiver, pilets, et souchets ont doublé ces 20 dernières années ?

Agnès Pannier-Runacher : L’état de conservation de ces espèces a été jugé défavorable dans le cadre des travaux du consortium scientifique européen («Task force recovery birds », TFRB). S’agissant d’espèces migratrices, la Commission européenne s’appuie sur une évaluation biogéographique. Elle prend en compte l’état de conservation global des populations à l’échelle de leur aire de répartition, pas à l’échelle nationale. L’observation française, impactée par les couloirs de migration et le dérèglement climatique, peut, selon elle, ne pas être révélatrice de la situation de l’espèce au niveau européen. Pour les canards, les données européennes font état d’un déclin important des populations nicheuses".

 
 
 




 l'origine la France dit non à l'Europe

Le Chasseur Français : Pourquoi la France s'est opposée à ces préconisations de la Commission européenne concernant une réduction des prélèvements sur la sarcelle d'hiver, le pilet et le souchet ?

Agnès Pannier-Runacher : Lorsque ces données assorties de recommandations ont été présentées aux États membres, la France a émis un avis défavorable sur les mesures conservatoires proposées. Notamment la réduction de prélèvement à 50% pour ces 3 espèces.

J’ai insisté sur l'importance de fiabiliser les données. En matière d’abondance, de dynamique, de prélèvements et en prenant en compte l’ensemble de l’aire de répartition hors UE pour lesquels les données ne sont pas facilement accessibles. Importance aussi de la distinction des populations nicheuses des populations hivernantes avant toute décision contraignante. Mon objectif était de fonder nos décisions sur des données scientifiques robustes. C’est essentiel pour garantir le consensus et l’acceptabilité de mesures restrictives.

J’ai également signalé que la chasse n'était pas un facteur déterminant de pression pour le siffleur. Pour le canard souchet et le canard pilet, nous avions proposé d'analyser les nouveaux couloirs de migration liés au changement climatique avant de prendre des mesures de gestion. À l’inverse, nous ne nous sommes pas opposés à l’époque à la demande de moratoire sur le milouin.

Pourquoi avoir changé d'avis ?

Le Chasseur Français : Pourquoi avoir changé d’avis dans l’ordre du jour du CNCFS en proposant finalement un moratoire (milouin) et une réduction de période de chasse sur 6 autres espèces (le canard pilet, le canard siffleur, la sarcelle d’hiver, la grive mauvis, la caille des blés) ?

Agnès Pannier-Runacher : En réalité nous n’avons fait que tenir compte de la demande de la Commission européenne qui a confirmé en avril 2025 la nécessité de prendre des mesures conservatoires sur toutes ces espèces dès la saison 2025-2026. Le temps de préparer la mise en place d’une gestion adaptative pour les prochaines saisons. Face à l’incompréhension des chasseurs sur cette position, j’ai redemandé une confirmation écrite des recommandations de la Commission pour dissiper tout malentendu. Ce qu’elle a fait.
Nous avons donc proposé des mesures visant à traduire juridiquement ses demandes. Mais il ne s’agissait pas de mettre en place un moratoire sur 9 espèces. Comme je l’ai lu ici ou là.
Certaines propositions sur les dates de chasse ont été très mal accueillies. C’est pourquoi nous avons continué à dialoguer avec la FNC pour trouver un terrain d’entente. Soyons clairs, je me suis engagée sur un objectif de résultats, pas sur les moyens de l’atteindre. Si les propositions des chasseurs permettent d’obtenir le même effet, je n’ai pas de raison de m’y opposer.

Moratoire sur le milouin

S’agissant du milouin, la Commission européenne recommandait un moratoire, jusqu’à mise en œuvre de la gestion adaptative. Nous avons décidé de mettre tout de suite en place cette gestion adaptative. Ceci plutôt que d’atteindre une saison de plus avec un moratoire en 2025. Chacun y trouve son compte. Et nous respectons nos obligations, avec un quota de prélèvement qui devra être défini avant l’ouverture de la chasse.
Sur d’autres espèces, nous avions des obligations de baisse de prélèvements. C’est pour cela que j’avais envisagé un changement des dates de chasse. Mais des mesures conservatoires alternatives ont été proposées. Elles ont notamment un intérêt majeur. Nous permettant de récupérer des données de terrain sur les prélèvements en France. Ce qui est très important pour discuter avec les scientifiques et la Commission européenne. Nous allons donc là aussi aller vers des quotas.

 

Agnès Pannier-Runacher précise écouter les chasseurs et les associations sans dogmatisme

Le Chasseur Français : Sur quelles études vous êtes-vous basée ?

Agnès Pannier-Runacher : Les travaux européens sont menés par un consortium scientifique, auquel l’OFB est appelé à participer. Ces travaux sont publics. Nous disposons de ces résultats. Ainsi que des travaux nationaux disponibles. Et c’est tout l’intérêt de systématiser les déclarations des prélèvements. Permettant de connaître précisément la pression de chasse.

Le Chasseur Français : Beaucoup de chasseurs voient cette décision comme une position idéologique soufflée par des associations anti-chasse.  Que leur répondez-vous ?

Agnès Pannier-Runacher : J’écoute à la fois les chasseurs et les associations, sans dogmatisme, pour comprendre leurs positions. Et prendre les meilleures décisions possibles. Et je dois tenir compte des travaux des scientifiques européens. Tous partagent un même constat : pour que les chasseurs puissent continuer à chasser, ils ont besoin que les populations d’oiseaux se renouvellent. Sans durabilité de la chasse, la pratique est condamnée. Si une espèce chassable se porte bien, il n'y a pas de raisons particulières de limiter ses prélèvements. A contrario, si une espèce est en mauvais état de conservation, il faut réduire les pressions qui s'exercent sur elle.

Le Chasseur Français :  Pourquoi ne pas attendre comme prévu la prochaine réunion du NADEG en novembre 2025 ?

Agnès Pannier-Runacher : La Commission européenne nous a prévenus : les mesures doivent s'appliquer dès aujourd'hui. En revanche, il est bien prévu que les scientifiques fassent à l’automne des propositions pour la mise en place de la gestion adaptative. Et ce sur les quelques espèces qui pourraient en avoir besoin et dès 2026. C’est cohérent avec leurs premières recommandations. Préconisant un moratoire temporaire le temps de mettre en place une gestion adaptative pour par exemple la caille des blés et le fuligule milouin.
 

Un suivi précis des prélèvements à l’échelle nationale

Le Chasseur Français : Qu’allez-vous finalement proposer au CNCFS cette semaine ?

Agnès Pannier-Runacher : Pour le reste des canards, nous avons convenu avec la FNC de mettre en place deux prélèvements maximaux autorisés hors colvert et hors oie. Ils seront de 25 sauvagines par nuit et par hutte. Et de 15 sauvagines par chasseur et par jour pour les levées d’étang, les passées et la chasse à la botte. Et nous demandons un suivi précis des prélèvements à l’échelle nationale pour améliorer notre connaissance des prélèvements.

Le Chasseur Français :  Le Gouvernement prévoit-il la mise en place d'une gestion adaptative des espèces ? Quand et sur lesquelles ?

Agnès Pannier-Runacher : Nous lançons donc dès que possible la gestion adaptative sur le milouin pour définir un quota prélevable pour l’automne, avant que la Commission ne prenne le relais pour la saison 2026/2027. Inversement, pour la première fois, après des années de moratoire, la tourterelle des bois en gestion adaptative au niveau européen, est ré-ouverte à la chasse. Avec un quota de 10560 oiseaux pour cette saison. Ce n’est pas un prélèvement énorme mais c’est la preuve que rien n’est figé et que lorsque les mesures fonctionnent. Elles permettent aux espèces de se régénérer.

Le Chasseur Français :  La chasse du gibier d'eau française est unique en Europe, voire au monde. Pourquoi ne pas la sanctuariser et la protéger avec un classement UNESCO (et éviter le sort des chasses traditionnelles) ?

Agnès Pannier-Runacher : Je respecte les chasses traditionnelles et ceux qui les pratiquent. Je les défends, dès lors qu’il s’agit de pratiques responsables et durables. Les interdictions de certaines chasses sont liées à l'application de la directive oiseaux, qui n’intègre pas le sujet de la tradition. Un éventuel classement UNESCO ne changerait pas cette donne.
 

Chasse - Pêche : pourquoi deux poids, deux mesures  ?

Le Chasseur Français :  Vous qui êtes également ministre de la Pêche, comment expliquez-vous que le moratoire demandé par la FNP sur des populations migratrices en déclin (saumon, anguilles) ne soit pas prononcé. Alors que vous le sollicitez (contre l’avis de la FNC) pour des populations migratrices de canards qui semblent bien se porter ?

Agnès Pannier-Runacher : Comme je viens de l’indiquer, je n’ai pas sollicité de moratoire sur les canards à l’exception du milouin. En revanche, j’ai bien annoncé de nouvelles mesures sur l’anguille, qui est en danger critique d’extinction. Sur l’ensemble du territoire national, nous allons devoir étendre le moratoire sur l’anguille pour la pêche de loisir. J’ai aussi engagé un plan de sortie de flotte volontaire pour les professionnels concernés, afin de diminuer progressivement la pression de pêche.
S’agissant du saumon, classé lui en espèce vulnérable par l’UICN, la pêche maritime est interdite depuis les années 1990 et il n’existe aujourd’hui que deux régions où elle se pratique en estuaire et sous l’encadrement très strict d’une organisation internationale (l’OCSAN-NASCO). Sur l’Adour, qui constitue la principale zone de pêche de cette espèce, une interdiction de pêche issue d’une décision de justice nous amène à réfléchir. Et accompagner financièrement les professionnels souhaitant quitter cette pêcherie.

 

Lagopède : pas de moratoire mais une demande de quotas à zéro

Le Chasseur Français :  Quelles seront les dates d’ouverture de la tourterelle des bois cet été ?

Agnès Pannier-Runacher : La chasse de la tourterelle pourra réouvrir le dernier samedi d'aout, comme c’était le cas avant la fermeture,  mais il faudra respecter strictement le quota qui nous a été alloué avec l’appui de toutes les fédérations concernées. Tout dépassement nous mettrait en difficulté pour l’année prochaine. Je veux pouvoir compter sur la responsabilité des chasseurs.

Le Chasseur Français : Que prévoyez-vous pour la chasse du lagopède ?

Agnès Pannier-Runacher : Le lagopède alpin est une espèce en fort déclin en raison de la disparition de son habitat, avec le changement climatique. La chasse était donc déjà très limitée (10 spécimens l’an dernier). Nous ne prévoyons pas de moratoire au niveau national mais demandons aux préfets de laisser les quotas à 0 temporairement.


Pour lechasseurfrancais.com


L’élevage bovin face à une nouvelle maladie : la dermatose nodulaire contagieuse

 

Pour la première fois en France, un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé le 29 juin en Savoie.

- La dermatose nodulaire contagieuse est une maladie strictement animale.
 - N’affectant que les bovins, les zébus et les buffles.
 - Les autres espèces animales, comme les ovins et les caprins, ne sont pas concernés.
 - La faune sauvage européenne n’est pas touchée.
 - Dans sa zone d’origine, en Afrique, la maladie peut toucher également les girafes, les buffles d'Afrique et les impalas.

Origine de la dermatose nodulaire contagieuse ( DNC)

 - La dermatose nodulaire contagieuse bovine est une maladie virale enzootique en Afrique sub-saharienne.
 - Détectée la 1ere fois au début du 20° sc lors d’une épidémie en Zambie. Elle s’étale ensuite au fil des années dans toute l’Afrique.
 - Après avoir été détectée pour la première fois en Turquie en novembre 2013, elle s’étend vers l’Europe. Tout d’abord à la partie européenne de la Turquie en mai 2015, puis dans les Balkans ( Grèce, Hongrie). Détectée en Sardaigne le 21 juin dernier, puis dans le nord de l’Italie 4 jours plus tard.
 - Elle est désormais présente pour la 1ere fois en France avec  un foyer confirmé fin juin en Savoie. Depuis 3 autres foyers ont été découverts.

Qu’est ce que la DNC ?

 - La dermatose nodulaire contagieuse est une maladie virale due à un virus de la famille des Poxviridae, genre Capripoxvirus.
 - Le virus est antigéniquement similaire aux virus de la variole ovine (clavelée) et de la variole caprine.
 -  Le vecteur principal de la maladie est le stomoxe dit mouche piqueuse ou mouche charbonneuse. Mais d’autres insectes hématophages pourraient être aussi impliqués (moustiques, culicoïdes). D’autres modes de transmission de la maladie (par contact direct ou indirect) sont considérés comme possibles, mais de moindre importance.
 - La maladie se manifeste par de la fièvre, une hypertrophie des ganglions lymphatiques.
 - Un œdème de la peau et des nodules sur la peau, les muqueuses, les membranes et les organes internes. 
 - Pouvant également entraîner la mort.
 - Son impact est surtout économique en raison de la morbidité élevée.
 - Mais aussi des restrictions commerciales qu’elle engendre. 
 - Classée comme maladie de catégorie ADE en droit européen.
 - Elle est normalement absente de l’Union européenne et soumise à éradication immédiate.
 - Ainsi elle est soumise à restriction de mouvement entre les états membres de l’UE, et à surveillance.

La DNC n’est pas transmissible à l’homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. Il n’y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux.

La dermatose nodulaire contagieuse, principalement transmise par des mouches piqueuses, se traduit par l’apparition de nodules sur la peau

© DR

Quel impact la dermatose nodulaire a en France ?

 - Conformément au droit européen qui impose l’éradication de cette maladie les 54 bovins du 1er foyer découvert en Savoie ont été abattus.
 - De plus, une zone réglementée d’un rayon de 50 kilomètres autour de ce foyer instaure, par arrêtés préfectoraux, des mesures de prévention par renforcement de la surveillance vétérinaire.
 - Ainsi que des restrictions notamment sur le déplacement des bovins visant à éviter que la maladie ne se diffuse dans d’autres élevages, en particulier au-delà de cette zone réglementée.
 - Un second foyer est détecté quelques jours plus tard.
 - A proximité du 1er  .
 - Là encore tous les animaux sont abattus.
 - Puis un 3° et un 4° foyer.
 - Pour l'instant, l'abattage est la seule solution pour éradiquer cette maladie.
 - Un vaccin existe néanmoins.
 - Mais la maladie arrivant la France ne dispose pas de vaccins.
 - La ministre de l'Agriculture a demandé à la banque vaccinale de l'Union européenne la livraison de vaccins.   - Elle reconnait : « On ne sait pas encore quand nous pourrions avoir ces doses à disposition ».
 - En attendant la FDSEA et les JA Savoie dénoncent les mesures disproportionnées demandées aux éleveurs et à la filière lait.
 - Le Syndicat explique dans un communiqué que « la zone de restriction de 50 km impacte 2.200 élevages représentant 225.000 animaux ». « L'obligation de pasteurisation généralisée du lait » et les « mesures de désinfection » sont « inadaptées dans les conditions actuelles ».« Au lieu de soutenir les éleveurs, les pouvoirs publics ont enclenché la machine réglementaire européenne sans réfléchir aux impacts ».
 - 
Le syndicat dénonce un arrêté "économiquement catastrophique", estimant les pertes pour la filière à "plus d'un million d'euros par jour".


Pour lechasseurfrancais.com


 

Braconnage, colère, silence de l’État : Quand le cerf de Corse pose problème

 

 

Alors que la population du cerf corso-sarde connaît une croissance significative sur l’île, les dégâts infligés aux cultures attisent la colère du monde agricole. Régulation ou protection stricte ? Entre directive européenne, braconnage et immobilisme, le débat devient de plus en plus brûlant.

Une réintroduction longtemps saluée

 - Réintroduit à partir de 1985 par le Parc naturel régional de Corse (PNRC), le cerf élaphe corso-sarde (Cervus elaphus corsicanus) est aujourd’hui une fierté écologique.
 - Disparu en 1969, ce mammifère emblématique a fait l’objet d’un vaste programme de restauration, notamment grâce à un partenariat avec la Sardaigne et un soutien européen via le programme LIFE « One deer two islands ».
 - En près de quarante ans, plus de 300 animaux ont été relâchés dans cinq secteurs de l’île.
 - Le Parc naturel parle aujourd’hui de plus de 4 000 individus.
 - Résultat : une espèce désormais bien implantée, avec une dynamique démographique jugée favorable.

« On ne peut plus vivre comme ça »

 - Mais le revers de cette réussite écologique, c’est l’exaspération des agriculteurs.
 - Cultures détruites, clôtures éventrées, dégâts de plus en plus fréquents.
 - Dans la Plaine orientale, les témoignages d’exploitants désemparés s’accumulent. « Face à ce désespoir ambiant, un argument revient à la bouche : Il faut pouvoir les chasser », tranche Batti Arena, président de la chambre d’agriculture de Haute-Corse.
 - Ce cri d’alerte n’est pas isolé.
 - Jean-Félix Acquaviva, ex-député, avait interpellé l’Assemblée nationale avant sa dissolution : « Il faut sortir de l’ambiguïté, créer un vrai régime d’indemnisation pour les dégâts, et si la prolifération est avérée, permettre une régulation par la chasse dans un cadre réglementé. »

Une impasse réglementaire

 - Problème : le statut juridique du cerf empêche toute régulation simple.
 L’animal est strictement protégé par la directive européenne Habitats (annexe IV, article 12).
 - Il est donc interdit de le chasser ou de le tuer, même dans un objectif de régulation.
 - Stevan Mondoloni, du PNRC, le reconnaît : « Le statut européen bloque toute possibilité de régulation simple. Tant qu’il n’évolue pas, il n’existe aucune solution légale pour gérer la population sur l’île. ». 
 - Même les fédérations de chasse locales se montrent frileuses : « Personne ne veut s’en charger, elles ne veulent pas être responsables des dégâts », souffle un chasseur anonyme.

Le spectre du braconnage

 - Cette situation alimente un climat de tension.
 - Les actes illégaux se multiplient.
 - En septembre dernier, un faon a été retrouvé abattu à Serra-di-Fiumorbo.
 - Un acte passible de deux ans de prison et 150 000 euros d’amende, mais qui ne décourage plus certains.
 - Jean-Louis Fougier n’hésite plus à le dire : « Le braconnage va augmenter. On ne peut pas vivre comme ça. »
 - Pourtant, la directive Habitats n’est pas totalement hermétique.
 - Son article 16 prévoit des dérogations en cas de « dommages importants aux cultures », à condition qu’il n’existe aucune autre solution satisfaisante et que l’espèce soit maintenue dans un état de conservation favorable.
 - Autrement dit : si les dégâts sont avérés et que le suivi scientifique confirme la bonne santé des populations, une régulation encadrée et temporaire pourrait être envisagée.
 - Mais pour l’heure, l’État reste muet.
 - Ni la Dreal, ni la préfecture, ni l’OFB n’ont répondu aux sollicitations de la presse ou des agriculteurs.
 - Une réunion pilotée par la chambre d’agriculture est annoncée pour septembre.
 - Elle réunira les services concernés, les chasseurs, les écologistes et les syndicats agricoles.

Une équation corse à résoudre

 - Nous sommes ici dans un cas typique de l’intérêt d’une gestion adaptée comme celle que nous pouvons rencontrer en Afrique.
 - Afin de protéger de la lutte anti braconnage les éléphants, lions et autres rhinocéros, certains pays d’Afrique ont mis en place de la chasse adaptative dont les financements permettent la protection des grands animaux. 
 - Dans un cas comme celui de la Corse, il serait intéressant que quelques quotas soient autorisés pour des chasseurs amateurs de trophées afin que les agriculteurs soient indemnisés et que des gardes privés puissent opérer sur les zones.

Par Baudouin de Saint Léger
Pour chassons.com


   Mayenne - 53

Des choucas causent 45 000?€ de dégâts chez un agriculteur en Mayenne

choucas

 En Mayenne, le choucas des tours commence à poser de véritables problèmes. Arrivé par la Bretagne, ce corvidé à l’appétit grandissant s’abat de plus en plus sur les semis, occasionnant des pertes financières importantes.

 - À Aron, Frédéric Gouallier a été particulièrement touché cette année sur ses champs de maïs.
 - Une colonie de choucas a dévasté une bonne partie de ses semis, occasionnant selon le cultivateur pas moins de 45?000?€ de dégâts.
 - 
Cette somme considérable ne sera malheureusement pas indemnisée.
 - Seuls les dégâts causés par le grand gibier le sont, et d’autant plus qu’il s’agit là d’une espèce protégée, donc encore moins du ressort de la Fédération des chasseurs.
 - De rares dérogations existent pour tirer ici ou là un nombre d’oiseaux minime (à peine quelques centaines), ce qui ne règle aucunement le problème.
 - Malgré le soutien de la FDSEA, des JA et d’autres associations, aujourd’hui le statut du choucas ne permet pas une régulation efficace de l’espèce, qui continue de faire de plus en plus de ravages, au grand dam des agriculteurs impuissants.


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