2024 restera une année record en Suisse avec un tiers de loups abattus sur les quelques 300 que compte son territoire, pour autant ils sont aussi nombreux qu’en 2022.
- La Suisse n’arrive pas à réguler ses loups.
- C’est le constat dressé par les autorités. Faut-il continuer les abattages ?
- Aller même à définir des zones “ 0 loups” ?.
- Pour certains oui, il faut continuer l’abattage et maintenir le chiffre du tiers des meutes à éliminer.
- Pour d’autres cela ne sert à rien. Arguant que la centaine de loup abattue est déjà compensée par les naissances.
- Une affirmation qui interroge. Serait-ce pour cela qu’en France la population lupine ne cesse de croitre malgré les prélèvements ?
- Car les chiffres officiels de 1 000 loups sur notre territoire sont très certainement en deçà de la réalité.
- Alors si en Suisse malgré un abattage de 33% de la population, les naissances compensent les pertes, on imagine qu’avec nos 20% de prélèvements d’une population, qui plus est sous-évaluée, le loup n'a pas fini de s’implanter sur nos territoires.
101 loups abattus en Suisse en 2024 soit un tiers de la population totale
- Avec un peu plus de 300 loups détectés en 2024 la Suisse compte un peu plus d’une trentaine de meutes.
- Et même avec la centaine d’animaux abattus en 2024, la population reste au même niveau qu’en 2022.

© Kora
- Nicolas Kolly (UDC/FR), membre de la Commission de l’environnement du Conseil national, explique à 24h Suisse qu’il faut stopper cette hausse « exponentielle ». « On avait un loup en 1995. Une première meute en 2012. Aujourd’hui, on est à plus d’une trentaine de meutes. Si ça continue ainsi, on pourrait se retrouver avec plus de 900 individus sur le territoire en 2028. Comme le loup n’a aucun prédateur, c’est à l’homme de le réguler. Et les chiffres le montrent, on est loin de l’éradiquer comme le font croire certaines ONG.».
- Et à ceux qui préconisent une augmentation des mesures de protection, il répond qu’elles trouvent leurs limites. « Le loup qui s’est aventuré dans l’agglomération fribourgeoise en 2024 a attaqué des moutons dans un pré situé à côté d’une école. Dans ce genre d’environnement, vous ne pouvez pas avoir de chien de protection. Ce serait trop risqué pour les enfants et cela crée des nuisances en zone habitable.».

© Kora
Vers des zones “0” loup ?
- En décembre dernier le parlement Suisse accepte une motion visant une “ régulation ciblée des populations de loups avec moins de bureaucratie”.
- De sorte que la chasse au loup soit possible dans le cadre de quotas de tirs déterminés.
- Dans ce contexte, il convient également d’examiner dans quelle mesure les cantons peuvent délimiter des zones « zéro loup ».
- Motion examinée le 6 mai dernier, et le vote serré : 98 contre et 93 pour.
- Pas de changement donc dans l’immédiat.
- Mais le maintien des mesures de régulation prises en 2022 avec la loi sur la chasse en introduisant la régulation préventive.
- À terme, l’objectif fixé par Albert Rösti, conseil reste le même : passer d’une trentaine aujourd’hui à douze au minimum.
« À l’époque, on disait que les loups n’attaqueraient jamais un bovin. Les faits ont montré que c’était faux. Aujourd’hui, on dit qu’il n’attaquera pas l’homme. Mais quand vous avez des parents qui vous écrivent qu’ils ont peur parce que leur enfant doit traverser la forêt pour aller à l’école, alors vous agissez...En ramenant le nombre de meutes à douze sur le territoire – soit la situation de 2020 –, on est loin d’un abattage extrême, comme cela a été dit. »
La proposition de stérilisation des loups dans le canton de Berne
- Nous vous en parlions il y a deux mois ( voir notre article).
- Le canton de Berne envisageait la stérilisation des loups à problèmes.
- Ceux qui attaquent les troupeaux.
- Tout compte fait l'idée est abandonnée.
- La raison : absence d’expérience pratique et coût potentiellement élevé de la stérilisation.
Par Isabelle Leca
Pour lechasseurfrancais.com
Chasse au sanglier en Corse : entre passion insulaire et impératif écologique
© shutterstock - Source : lechasseurfrancais.com Sur l’île de Beauté, la chasse au sanglier façonne autant le paysage que la culture. Entre transmission des savoirs, gestion des équilibres naturels et enjeux agricoles, ce rituel ancestral s’impose aujourd’hui comme une nécessité écologique.
- S'il est une région de France où la chasse au sanglier est un véritable rituel, c'est bien la Corse.
- Cette institution, transmise de génération en génération, se vit dans chaque village de l'île.
- Cette tradition dépasse la simple activité de loisir : elle fédère les familles, structure le calendrier rural et rythme la vie sociale.
- Ce sont chaque saison près de 20 000 chasseurs qui se mobilisent lors des battues.
Le taux de chasseur le plus élevé de France
- La chasse occupe une place centrale dans l’identité corse, avec près de 18 000 à 20 000 pratiquants réguliers, soit 5 % de la population, le taux le plus élevé de France.
- En métropole, ce taux dépasse rarement les 2 %.
- Pour expliquer ce chiffre record, Willy Schraen, le président de la fédération nationale des chasseurs a une idée : “parce que la Corse garde encore ses identités culturelles fortes et la chasse en fait partie.
- Effectivement, la Corse se protège et elle a raison.
- Elle garde ses cultures, elle garde ses identités et elle garde effectivement cette vie quotidienne et l'ADN que la chasse peut représenter dans cette vie corse”. De fait, c'est un autre équilibre qui domine. “C'est moins tranché, c'est moins violent en Corse. On y a gardé ce sentiment de liberté et surtout de tolérance. En Corse, on respecte encore les autres”, explique encore Willy Schraen.
Un terrain de chasse rêvé pour chasser le sanglier
- Avec ses 8 600 km², la Corse est la plus vaste île française hors outre-mer.
- L’île, séparée du continent par 160 km et distante de plus de 80 km de l’Italie, reste relativement isolée, ce qui limite fortement les échanges d’animaux avec le reste de l’Europe.
- Sur l’île, la chasse n’est pas qu’un loisir?: c’est une véritable institution, et près de 70 % des chasseurs se consacrent principalement au sanglier.
- La battue traditionnelle avec des chiens courants est pratiquée avec ferveur, et même si plusieurs races sont utilisées, le cursinu occupe une place de choix dans les équipages et dans le cœur des Corses.
- D’une année sur l’autre, ce sont environ 25 000 sangliers qui sont prélevés sur l’île, faisant du sanglier le gibier emblématique de la Corse. Côté cuisine, la gastronomie corse met largement à l’honneur le sanglier, qu’on retrouve aussi bien en civet qu’en charcuterie.
Une discipline, pas un loisir
- Ne dites pas à un Corse que la chasse sur l’Ile est un loisir.
- Un rituel, une tradition.
- Certains emploient même les termes de discipline.
- “Le terme est important, car, en Corse plus qu'ailleurs, les vastes étendues sauvages et le fragile équilibre des écosystèmes exigent une certaine discipline”, explique cet article de Corse-Matin.
- La démonstration est implacable.
- Dans la découverte de son environnement, il s’agit d’abord de transmettre une compréhension globale d’un territoire, en apprenant à l’observer attentivement.
- C'est une discipline.
- Ensuite, dans la pratique de la chasse, il est essentiel de concilier la sécurité des chasseurs avec la préservation des espèces, en ne prélevant que ce qui peut l’être sans mettre en danger l’équilibre naturel. C'est encore une discipline.
Chasse au sanglier et aménagement du maquis
- En témoignent Cyril Ghipponi et Jean-Jacques Giuliani, membres de l’association de chasse de Tavaco, a squadra Tavacaccia. « Nous passons toute l’année dans la nature, pas uniquement pendant la saison de chasse. Depuis que nous avons relancé notre groupe, nous avons rouvert des sentiers qui étaient inaccessibles depuis plus de dix ans. Cela nous permet d’avoir une réelle connaissance de ce qui se passe sur le terrain. Nous apportons aussi notre aide aux bergers pour retrouver leurs animaux égarés dans le maquis, ou bien nous intervenons pour éloigner les sangliers qui s’aventurent trop près des cultures et des habitations. »
- Une action des chasseurs d'autant plus nécessaire qu’à l'instar de la métropole, la Corse a vu ses effectifs de sangliers exploser.
Par Renaud de Montbron
Pour lechasseurfrancais.com
Nature et Vénerie en Fête: 24 & 25 mai 2025 au Grand Parquet de Fontainebleau
Un rendez-vous incontournable pour les passionnés de nature, de chasse et de traditions
Les 24 et 25 mai 2025, le cadre prestigieux du Grand Parquet de Fontainebleau accueillera une nouvelle édition de Nature et Vénerie en fête, un événement unique qui célèbre l’art de vivre rural, la chasse et plus particulièrement la vénerie, cette pratique ancestrale aussi noble que spectaculaire. Organisée au cœur de l’une des plus belles forêts de France, cette manifestation familiale est devenue, au fil des années, un moment phare pour tous les amoureux de chasse à courre, de chiens courants, de la ruralité et de notre patrimoine cynégétique.
Au programme :
- Présentations d’équipages de vènerie avec leurs meutes de chiens courants
- - Défilés de chevaux, trompes et attelages
- Animations musicales traditionnelles
- Ateliers et démonstrations autour de la chasse, des savoir-faire ruraux et de la gestion de la nature
- Rencontres avec les veneurs, les piqueux, les artisans et les éleveurs de chiens
- Restauration sur place avec produits du terroir et cuisine de chasse
Pour tous les publics
Que vous soyez chasseur confirmé, curieux de traditions rurales, famille en quête d’un moment authentique, ou simplement amoureux de la nature et des animaux, Nature et Vénerie en fête est une immersion passionnante dans un univers de passion et de transmission.
Infos pratiques :
- Lieu : Grand Parquet de Fontainebleau
- Dates : Samedi 24 et dimanche 25 mai 2025
- Entrée : https://natureenfete.com/
Par Baudouin de Saint Léger
Pour chassons.com
Gironde - 33
Le tribunal administratif donne raison aux chasseurs de Gironde face à l’association
« Défense des Milieux Aquatiques »