Sanglier tué sur le bord d’une route :
les chasseurs poursuivis
https://www.lechasseurfrancais.com/auteur/ileca
Début décembre un chasseur tue un sanglier blessé sur le bord d’une route, il sera convoqué devant un tribunal en avril prochain.
- Souvenez-vous, début décembre deux chasseurs sont sur le bord de la RD67.
- Un sanglier blessé menace à tout moment de créer un accident.
- Un 1er chasseur tente de le daguer, mais il se blesse.
- Un second décide alors de tirer et tue le sanglier. La scène est filmée….
Les chasseurs n’auraient pas dû tuer ce sanglier sur le bord de la route
- C’est ce que pense le procureur.
- Décidant d’ouvrir une enquête face à l’ampleur médiatique de cette affaire.
- Une enquête menée conjointement par le commissariat de police de Châteauroux et l’OFB.
- A l’issue le procureur David Marcat décide de poursuivre les deux chasseurs.
- Expliquant dans un communiqué qu’ « il apparait que le tireur s’est déplacé [de sa propre] initiative avec son véhicule et son arme. Pour finalement procéder à deux tirs sur l’animal (dont un raté). Alors que l’action de chasse, non limitrophe, à laquelle il participait était terminée depuis environ une heure. Et ce, sans prévenir au préalable les services de police (police nationale, police municipale, gendarmerie ou service de l’OFB) ».
- Le tireur sera donc convoqué en audience le 9 avril 2026.
- Devant répondre des faits.
- Mais aussi de transport sans motif légitime d’arme ou munition de catégorie C selon la Nouvelle République. - Punissable d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.
- Quant au second chasseur, le parquet indique qu’il s’est « déplacé sur les lieux en possession d’une dague. Alors qu’il avait pourtant déposé préalablement son arme à feu à son domicile après son action de chasse matinale ».
- Lui aussi sera convoqué devant la justice.
- Il devra répondre de l’infraction de « transport sans motif légitime d’arme blanche ou incapacitante de catégorie D » passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende.
Le droit de suite ne l’emporte pas sur la sécurité
- Le procureur reconnait le droit de suite et de recherche au sang.
- Estimant néanmoins que ces pratiques « ne justifient pas de s’affranchir des règles élémentaires relatives à la sécurité publique et l’usage des armes à feu ».
Par Isabelle Leca
Pour lechasseurfrancais.com
Vidéo : Chasse au vol avec le Grand Gaulois
https://www.lechasseurfrancais.com/auteur/cguyonnaud
Dans cette vidéo, le Grand Gaulois alias Timothée Martin nous fait découvrir "sa plus grande passion" : la chasse au vol avec son autour des palombes Attila.
- Dans cette vidéo didactique et immersive, le Grand Gaulois (voir article) présente une technique de chasse appelée "chasse au vol" ou "fauconnerie".
- Mais qui est en réalité l’autourserie, puisque le rapace employé Attila, est un autour-des-palombes.
« La plus grande de mes passions depuis que j’ai 13 ans »
- La fauconnerie, l’autourserie sont différentes composantes d’une même technique de chasse : la « volerie ».
- A savoir, la chasse avec des oiseaux de proie.
- On y apprend notamment que cette tradition ancestrale apparue au moyen âge, est constituée de deux disciplines : la chasse de haut-vol et celle de bas-vol.
- La différence est relative aux rapaces employés.
- Les premiers piquent sur les oiseaux pour les « buffeter » en vol.
- Les seconds se lancent à la poursuite de gibier volant (ou pas) pour les « lier ».
Expressions françaises
- Clochettes, jet , carrière, chaperon, autorisations préfectorales…
- L’influenceur revient sur tous les aspects de l'autourserie.
- Mais aussi sur son vocabulaire qui a inspiré un certain nombre de termes et expressions françaises.
- « Triple buse, vient des fauconnier qui n’arrivait pas à affaiter les buses »
*affaiter = dresser
- Chasse oubliée depuis l’invention de l’arme à feu, elle a retrouvé quelques lettres de noblesse au XXème siècle.
- D’abord pour intercepter des pigeons voyageurs pendant la première guerre mondiale
- Puis plus récemment pour effaroucher les oiseaux indésirables dans les lieux sensibles comme les aéroports. - Exigeante, elle reste encore très confidentielle puisque seulement 200 à 250 fauconniers la pratique en France.
- En revanche elle est très prisée dans les pays du Golf.
Chasse au vol, Action !
- Après une présentation théorique dans son jardin.
- grand Gaulois nous emmène sur le terrain à la chasse de bas-vol.
- Il est accompagné de son chien d’arrêt Plume et de son autour des palombes Attila. Arriveront t’il à attraper des faisans ?
Par Colas Guyonnaud
Pour lechasseurfrancais.com
Somme - 80La jussie invasive menace la reproduction des oiseaux dans la réserve du Grand Lavier
Située à Abbeville, au cœur de la Baie de Somme, la réserve ornithologique du Grand Lavier conserve des allures de carte postale. L’eau est calme, les berges dessinent encore les contours d’un milieu naturel restauré avec soin. Pourtant, sous cette surface trompeuse, une plante gagne du terrain semaine après semaine. Il s’agit de la jussie. Une invasion silencieuse qui bouleverse aujourd’hui l’équilibre écologique du site et met en péril la reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux.
Une plante exotique à l’expansion fulgurante
- Originaire d’Amérique du Sud, la jussie a été introduite en France au XIX? siècle, notamment pour l’ornementation des aquariums et des bassins décoratifs.
- Longtemps cantonnée à certains milieux, cette plante amphibie s’est révélée être une redoutable colonisatrice. - Capable de s’installer aussi bien dans l’eau que sur les sols humides, elle se développe à grande vitesse le long des plans d’eau, des cours d’eau et même des fossés.
- À la réserve du Grand Lavier, elle n’a été repérée qu’à l’été 2023. Depuis, son expansion est fulgurante.
- Sur les sept hectares que compte le bassin 2, près de 4,5 hectares sont désormais colonisés.
- Les agents de la réserve font chaque semaine le même constat, la plante progresse inexorablement.
- Ses racines traçantes forment de véritables tapis végétaux, envahissant les berges, les îlots et les abords des postes d’observation.
Des îlots envahis, une reproduction compromise
- Les conséquences sur l’avifaune sont immédiates.
- Une cinquantaine d’espèces d’oiseaux sont régulièrement observées simultanément sur l’ensemble de la réserve.
- Au printemps, certaines nichent sur les îlots, à l’abri des prédateurs et des dérangements.
- Mais sur le bassin 2, cette reproduction est désormais compromise.
- Les oiseaux n’osent plus s’y poser, ni même circuler à proximité des îlots devenus inaccessibles.
- Le bassin perd progressivement son attractivité, forçant les espèces à se replier sur les autres plans d’eau de la réserve, où une gestion rigoureuse est maintenue pour continuer à les accueillir.
Arracher la jussie pour sauver le paradis des oiseaux
- Face à cette situation, les gestionnaires n’ont qu’un seul objectif, celui d’empêcher la dispersion de la jussie vers les deux autres bassins.
- Car une fois installée, la plante est extrêmement difficile à éradiquer. La seule solution réellement efficace reste l’arrachage mécanique et il nécessite des moyens lourds et coûteux.
- Un devis réalisé auprès d’une entreprise spécialisée s’élève à 20 0 00 euros, un montant difficilement supportable pour la réserve.
- Manuel, l’arrachage est possible, mais la tâche s’annonce fort longue et fastidieuse, chaque fragment de plante pouvant être à l’origine d’une nouvelle colonisation.
- Le paradoxe est cruel.
- Lorsque le site a été restauré, il n’était qu’une friche industrielle, totalement inhospitalière pour la faune.
- En quelques années, il est devenu un refuge reconnu pour les oiseaux et un lieu d’observation privilégié pour le public.
- Aujourd’hui, cette invasion végétale menace de réduire à néant ces efforts.
« On se décarcasse pour offrir au public un site merveilleux, des images fabuleuses de quantités d’oiseaux. Et cette invasion de jussie met en péril le milieu », alerte Hubert Serré, administrateur de la réserve ornithologique.
- Depuis sa création en 2014, le Grand Lavier accueille en moyenne 8 000 visiteurs par an.
- Un public qui pourrait être appelé à se mobiliser pour participer à des opérations d’arrachage dans les mois à venir.
- Car au-delà de ce site, la jussie pose une question plus large, celle de la gestion des espèces invasives et de notre responsabilité collective dans la préservation des milieux naturels.
- Ici, plus qu’ailleurs, il s’agit de protéger ce qui fait encore du Grand Lavier un véritable paradis pour les oiseaux.
Par Arnaud Valmont
Pour chassons.com
France 3 ça suffit






