Une cabane au Canada pour les orques de Marineland
Du Loir-et-Cher au Canada ! Le ministère de la Transition écologique a enfin annoncé le 13 décembre la future destination des deux orques et des dauphins en cessation d’activité depuis la fermeture du Marineland d’Antibes le 5 janvier 2025.
- Orques, dauphins, le spectacle est terminé depuis le début de l’année! Mais jusqu’à maintenant pas grand-chose n’avait été réglé.
- Après 55 ans d’un succès longtemps inégalé, Marineland, le plus grand parc marin d’Europe a fermé ses portes le 5 janvier (voir article).
- Cette fin est la conséquence d’une baisse de la fréquentation enregistrée ces dernières années.
- Mais surtout de la loi du 30 novembre 2021 qui vise à lutter contre la maltraitance animale.
- Elle conforte le lien entre les animaux et les hommes.
- Et interdit les spectacles et la détention des cétacés à partir du 1er décembre 2026 sur tout le territoire.
4000 animaux sur le tapis
- Marineland fermé, 4 000 animaux se sont retrouvés au carreau.
- La majorité a été transférés dans des zoos.
- Mais il reste douze dauphins et les deux orques stars, Wikie et Keijo, dont l’avenir est resté longtemps flou.
- Ministre de la Transition écologique à l’époque, Agnès Pannier-Runacher a refusé un exile au Japon « fautes de règles aussi poussées qu’en Europe sur le bien-être animal ».
Une visite et ça repart

- Le ministre Mathieu Lefèvre en visite au Zoo Parc de Beauval le 6 novembre 2025
- Les voyages confirment les bonnes idées.
- Mathieu Lefèvre, ministre délégué à la Transition écologique, s’est rendu le 6 novembre au ZooParc de Beauval (41).
- Lors de cette matinée consacrée à la protection et au bien-être animal, il a annoncé le soutien de l’État à la création du Centre d’Études, de Recherche et de Sauvegarde pour Dauphins de Beauval.
- D’une capacité de 20 à 30 dauphins, ce site d’accueil hors norme offre aux animaux un cadre de vie exceptionnel.
- Pensé dans les moindres détails pour leur bien-être.
- Au total, il se dote de 7 bassins, 3 vastes lagons paysagers, 30 000 m³ d’eau de mer reconstituée.
- Mais aussi, des plages, des rochers, des vagues et des courants...
- Bref, un vrai havre de paix !
- « Ce projet est exemplaire de la transition éthique et scientifique dédié aux dauphins issus des delphinariums à la demande du Gouvernement. » - Mathieu Lefèvre
© ZooParcBeauvalCentre Etude du Zooparc de Beauval
Mais ce n’est pas tout
- Samedi 13 décembre, Mathieu Lefèvre a engagé une nouvelle étape décisive concernant l’avenir des cétacés de Marineland.
- Les deux orques du parc vont rejoindre le projet du Whale Sanctuary Project (voir vidéo ci dessous).
- Ce sanctuaire marin pour cétacés se situe en Nouvelle-Écosse au Canada.
- Après un transfert refusé au Japon, les autorités scientifiques espagnoles avait mis un veto à un accueil au Loro Parque de Tenerife en Espagne.
- De leur côté, les dauphins restent temporairement sur site dans des bassins jugés compatibles avec un accueil transitoire, en attendant l’ouverture du futur centre du ZooParc de Beauval.
Par Jean-Paul Burias
Pour lechasseurfrancais.com
Chasse « illimitée » des sangliers dans une région en Espagne
https://www.lechasseurfrancais.com/auteur/ileca
Pour faire face à la menace de l’expansion de la peste porcine africaine, le gouvernement de Castille et Léon en Espagne a pris tout une série de mesures chocs.Suppression des quotas. Utilisation de lunettes et vision thermique. Tous les moyens sont bons pour faire baisser drastiquement la population de sangliers.
Un régime de chasse aux sangliers exceptionnelle dans cette région d’Espagne
- Le ministre de l'Environnement de Castille et Léon prend un arrêté pour faciliter la chasse des sangliers.
- Le but : renforcer d'urgence les mesures de prévention contre la peste porcine africaine sur l'ensemble du territoire autonome.
- L'arrêté instaure un ensemble de mesures exceptionnelles. Elargissant les possibilités d'intervention sur les populations de sangliers.
- Tant par la chasse que par le contrôle des effectifs.
- Le gouvernement régional prévoit l'abattage d'environ 52 000 animaux par an.
- Soit un quart des quelques de 250 000 sangliers estimés dans la communauté autonome.
- L'arrêté introduit des modifications importantes concernant la saison de chasse, qui s'étend sur 305 jours ouvrables . Parmi les mesures les plus notables pour les chasseurs, on peut citer :
- Suppression des quotas : restrictions sur le nombre de captures de sangliers supprimées.
- Dispositifs de vision nocturne : utilisation de ces dispositifs autorisée en mode attente ou à l’affût, exclusivement pour le sanglier.
- Nouvelles méthodes de chasse autorisées : La chasse à l’approche et à l’affût sont désormais permises dans toutes les zones de chasse. De plus, le débusquage (seul, avec ou sans chien) et la chasse à l’approche (groupes de 6 chasseurs maximum) sont autorisés.
- Chasses en battue et en groupe : autorisées dans toutes les zones de chasse. Y compris celles destinées au petit gibier. Le nombre de chasses par saison est illimité. Les zones pouvant être chassées à plusieurs reprises. Aucune superficie minimale requise.
- Chasse au porc vietnamien et à ses hybrides sauvages autorisée.
- Apport d’aliments à base de plantes autorisé afin d’accroître l’efficacité des actions de chasse.
Moins de bureaucratie pour les chasseurs
- Le gouvernement régional a également simplifié les procédures administratives.
- La déclaration des prises assouplie.
- Autorisant désormais les déclarations sur papier, tant pour les chasseurs que pour les organisateurs.
- La procédure prévoit que les chasseurs remplissent leur carnet de chasse quotidien et le remettent au propriétaire de la réserve toutes les deux semaines.
- Ce dernier transmettra ensuite les résultats à l'administration toutes les deux semaines, permettant ainsi un suivi précis de l'efficacité des mesures d'urgence.
Contrôle des naissances 365 jours par an
- Au-delà des activités de chasse habituelles, la déclaration d'état d'urgence autorise des mesures de contrôle des populations tout au long de l'année.
- Des interventions pouvant être mises en œuvre aussi bien dans les réserves de chasse que dans les zones non chassées.
- Y compris les zones urbaines, les zones de sécurité et les aires protégées.
- Pour ces mesures de contrôle : utilisation de pièges homologués autorisée.
- De même que les dispositifs de vision nocturne.
-Et l'alimentation complémentaire.
L'Administration s'engage à accélérer le traitement de ces demandes, en fixant un délai maximal de cinq jours pour y répondre.
Le monde agricole satisfait de ces mesures facilitant la chasse des sangliers en Espagne
- L’ASAJA, une des principales organisation agricole se félicite que la demande du secteur de l’élevage visant à faciliter la chasse soit entendue.
- Et ce compte tenu de la surpopulation actuelle de sangliers, qui exige une action immédiate.
- Mettant aussi en garde contre la bureaucratie excessive et parfois inutile dont sont aujourd'hui victimes les chasseurs.
- Selon Donaciano Dujo, président de l'ASAJA Castilla y León, « la surpopulation de sangliers qui existe aujourd'hui est le résultat de nombreuses années de négligence …Ce qui a conduit à population énorme et très difficile à gérer. Nous craignons donc fortement que les mesures prévues soient largement insuffisantes.
Par Isabelle Leca
Pour lechasseurfrancais.com
Loups et justice :
quand la protection absolue redessine l’Europe rurale
La suspension des tirs de loups sous licence en Suède jusqu’à la fin de l’année 2026, décidée par le tribunal administratif, résonne bien au-delà des frontières scandinaves. Elle illustre une tendance lourde en Europe : la judiciarisation croissante de la gestion du loup et une interprétation toujours plus stricte du principe de protection, parfois au détriment des réalités de terrain. En France, les décisions récentes concernant les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques montrent que cette problématique n’est ni isolée ni théorique.
Suède : la science, la justice et le seuil de viabilité du loup
- En Suède, tous les tirs de loups sous licence prévus jusqu’à fin 2026 ont été annulés après les recours déposés par l’Association suédoise des prédateurs et l’Association pour la conservation de la nature.
- Le tribunal administratif a estimé que le seuil de 170 loups, souvent présenté comme garant d’une population viable, ne reposait pas sur une base scientifique suffisamment solide.
- Selon les juges, autoriser la chasse dans ces conditions ferait courir un risque réel à la survie de l’espèce sur le territoire national.
- Cette décision est emblématique d’une approche où l’incertitude scientifique profite systématiquement à la protection maximale.
- Elle pose cependant une question centrale : à partir de quel moment la gestion adaptative d’une espèce protégée devient-elle juridiquement impossible, même lorsque sa présence est déjà source de tensions locales ?
Une Europe confrontée à ses contradictions
- Partout en Europe, le loup recolonise des territoires qu’il avait désertés depuis parfois plus d’un siècle.
- Ce retour est souvent salué comme une réussite écologique majeure.
- Pourtant, dans le même temps, la présence ou l’absence de meutes devient un critère déterminant dans les décisions administratives et judiciaires.
- Paradoxalement, certaines mesures prises pour éviter des prélèvements ponctuels sur des individus isolés peuvent, à terme, favoriser l’installation durable de meutes dans de nouveaux territoires.
- Cette vision, très juridique, sera peut-être relue différemment par l’Histoire lorsque le loup aura repris place dans l’ensemble des massifs européens.
- La question n’est alors plus seulement celle de la protection de l’espèce, mais celle de l’équilibre entre biodiversité, acceptabilité sociale et activités humaines traditionnelles.
France : Hautes-Pyrénées et Pyrénées-Atlantiques, le cas d’école
- En France, le parallèle est frappant et l’actualité récente vient renforcer ce constat.
- Dans les Hautes-Pyrénées, un arrêté préfectoral autorisant des tirs de défense simples pour protéger un troupeau a été annulé par le Conseil d’État le vendredi 12 décembre.
- La plus haute juridiction administrative a retenu un argument clé : la population de loups y est extrêmement réduite, avec un unique spécimen mâle identifié à ce jour, dans une zone de présence permanente sans reproduction avérée.
- La destruction de cet animal aurait pu entraîner des conséquences graves et irréversibles pour l’espèce à l’échelle locale.
- Cette décision, qui a également conduit à la condamnation de l’État à verser 3 000 euros à l’association Ferus au titre des frais de justice, met en lumière ce que beaucoup d’acteurs de terrain perçoivent comme une forme de schizophrénie juridique.
- D’un côté, on reconnaît la vulnérabilité des troupeaux, notamment ovins, au cœur de régions où l’élevage et la production de fromages de brebis constituent un patrimoine agricole et culturel majeur.
- De l’autre, toute action de défense est rendue quasi impossible au nom d’une protection absolue, alors même que les loups poursuivent leur expansion territoriale depuis les Alpes vers le Massif central, le Jura, les Vosges et désormais les Pyrénées.
- À travers la Suède comme à travers les Pyrénées, une même question demeure.
- La gestion du loup peut-elle encore se penser uniquement à l’aune du droit et de principes abstraits ?
- Il est important de préciser que la réglementation française évoluera au 1er janvier, en autorisant des tirs en cas d’attaque sans autorisation préalable, ou faudra-t-il, tôt ou tard, réconcilier protection de la nature et réalités rurales, avant que les décisions ne dépassent définitivement ceux qui vivent et travaillent sur ces territoires ?
Par Arnaud Valmont
Pour chassons.com
Maine-et-Loire- 49
200 sangliers, 120 chasseurs, 26 chiens :
une battue XXL organisée aux portes d’Angers
La période de fin d’année est décidément propice aux battues administratives et aux opérations en zone péri-urbaine. Alors que dans l’Aveyron, des archers sont intervenus dans une zone résidentielle, une battue un peu hors norme s’est tenue aux portes d’Angers dans le Maine-et-Loire.
Des sangliers ont élu domicile près des habitations.
- Dans le Maine-et-Loire, à Angers, les chasseurs ont été appelés à intervenir ce jeudi 18 décembre sur le Parc Saint Nicolas.
- Sur près de 150 hectares, les sangliers ont trouvé un havre de paix où ils se sont sédentarisés et où ils se reproduisent.
- Forcément, les dégâts se sont rapidement développés avec la population de sangliers comme l’explique l’un des lieutenants de louveterie du secteur auprès de France 3 Régions :
« Aujourd’hui les animaux créent beaucoup de dégâts dans les cultures, sur tout ce qui est pelouse, aire de jeux et de repos en milieu périurbain. »
- Le territoire concerné étant à mi chemin entre habitations et espaces naturels, il n’est pas chassé.
- Cette absence de pression cynégétique a donc permis aux sangliers de s’implanter sans être dérangés.
Un dispositif impressionnant mis en place sous l’œil des louvetiers.
- La préfecture estime que sur la zone concernée, on dénombre entre 150 et 200 sangliers.
- Le lieutenant de louveterie a donc été missionné pour organiser une battue administrative qui a pris des allures de battue XXL.
- Avec l’objectif de déloger les potentiels 200 sangliers présents, les chasseurs ont répondu présent massivement.
- L’opération a rassemblé en tout 120 chasseurs qui furent accompagnés de 26 chiens.
- Dans les zones les plus compliquées à aborder à balles, l’usage de la chevrotine a été exceptionnellement autorisé pour la battue.
- Si avec de tels chiffres ont pouvait s’attendre à des prélèvements conséquents, les chasseurs n’ont pu lever qu’une trentaine de sangliers et en abattre 6.
- En fonction des retours de la population et des besoins exprimés par la préfecture, ce genre de battues pourraient être renouvelées dans les semaines à venir, peut-être même encore plus près de la zone urbaine pour déloger les sangliers qui s’y sont réfugiés.
- D’ici là, le piégeage devrait être aussi utilisé comme solution pour réguler l’espèce sur le territoire.
Par Nicolas Liégeois
Pour chassepassion.net








