Cor de chasse et trompe de chasse, souvent confondus, sont pourtant deux instruments distincts au sein de la famille des cuivres. Si leur silhouette et leur mode de jeu peuvent sembler similaires, ils se différencient par leur histoire, leur facture, leur tessiture et leur répertoire.
- Le buccin.
- Le voici cet ancêtre commun au cor et à la trompe de chasse. Cet instrument en bronze ou en corne était utilisé dès l'Antiquité par les civilisations méditerranéennes et celtiques.
- A la guerre ou à la chasse, on y soufflait pour communiquer, créer de la musique ou mener les troupeaux.
- Par la suite, cette espèce de clairon devait évoluer vers des formes plus modernes.
- Deux principalement.
La trompe de chasse : des forêts à la cour royale
- Utilisée initialement pour les chasses royales de Louis XIV dès 1680, la trompe de chasse, un cor naturel circulaire, a vu le jour dans les cours européennes au XVIIe siècle.
- La toute première, elle est aussi la plus impressionnante, c'est la Dampierre.
- Apparue en 1723, elle est assez encombrante.
- Avec ses 4,05 m de longueur déployée et 0,72 m de diamètre environ (soit 2 tours), elle sera de fait, vite concurrencée et remplacée par la Dauphine (2 tours et demi) puis la d’Orléans (3 tours et demi). C’est cette dernière qui est aujourd’hui utilisée pour sonner.
- Cette trompe en Ré, modèle standard depuis deux siècles, est fabriquée par des artisans renommés. Parmi les Maisons connues, citons la Maison Périnet, qui œuvre depuis 1829 dans le respect des traditions.
- En France, les sonneurs de trompe, qui préfèrent le terme "trompe" à "cor de chasse", sont regroupés au sein de la Fédération Internationale des Trompes de France (FITF).
- Son objectif : Préserver, développer, valoriser le patrimoine culturel de la trompe.
Le cor de chasse : pour la musique militaire
- Le cor de chasse est aussi appelé corno da caccia ou cor baroque.
- Quoique difficile à identifier pour les néophytes, le cor de chasse a une identité propre.
- Si trompe et cor appartiennent tous les deux à la famille des cuivres, le cor de chasse se distingue par son accord en Mi be?mol.
- Autre distinction, plus visuelle celle-ci, re?side dans la coulisse d’accord situe?e sur la branche d’embouchure (un petit tube inte?rieur modifiant la tonalite?).
- Et contrairement a? ce que son nom sugge?re, il n’est pas utilise? dans le contexte de la chasse.
- Il a trouvé sa juste place au sein des armées comme élément de la musique militaire.
- Ce sont surtout les chasseurs à pied et plus particulièrement les chasseurs alpins qui l'utilisent.
- Le cor de chasse est même leur insigne de « tarte » (autre nom de leur be?ret).
- Véritable instrument de musique, le cor a fasciné de nombreux compositeurs de la musique baroque à la musique contemporaine. Brahms, Schumann, Wagner ou Richard Strauss…
Des différences de facture et de jeu
- En définitive, les deux instruments demeurent très proches, signe persistant de leur lien de parenté.
- Pour autant, ne les confondez pas.
- La trompe chasse est en ré (4,545 m de tuyau enroulé).
- Le cor naturel, utilisé dans les fanfares, est en mi bémol (un ton plus haut donc).
- La trompe possède une pièce intermédiaire entre l'embouchure et le corps de l'instrument permettant d'affiner l'accord.
- Par ailleurs, le cor de chasse, doté de valves, permet une plus grande précision et une plus grande variété de notes.
- Le corniste peut jouer des gammes chromatiques et des mélodies complexes, ce qui lui ouvre un large répertoire musical.
- La trompe de chasse, dépourvue de valves, se joue par la technique des sons naturels, ce qui limite sa tessiture et sa complexité mélodique.
- Le trompier doit maîtriser sa technique de souffle et sa position des lèvres pour produire des notes justes et harmonieuses.
- Et si vous voulez vous lancer dans la trompe de chasse, des formations existent.
- Depuis 1995, la maison Périnet propose de s'initier à l'instrument.
- Chaque année, une soixantaine de sonneurs en herbe poussent les portes de la Maison de la Chasse et de la Nature à Paris.
- Depuis mars 2020, l’académie Périnet propose en outre des cours en visioconférence.
Un article initialement publié le 13 juin 2024
Par Renaud de Montbron
Pour lechasseurfrancais.com
Chasse au gibier d’eau : le Sénat dénonce un revirement précipité et incompréhensible
Comme vous le savez depuis le début de la semaine, plusieurs mesures restreignant la chasse au gibier d’eau ont été ajoutées à la dernière minute à l’ordre du jour du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS), provoquant l’indignation du Groupe d’études Chasse et pêche du Sénat.
- Le président du groupe, Pierre Cuypers, sénateur de Seine-et-Marne (Les Républicains), a exprimé sa surprise face à l’introduction tardive de propositions telles qu’un moratoire sur le fuligule milouin ou encore la réduction des périodes de chasse pour quatre autres espèces : le canard pilet, le canard siffleur, le canard souchet et la sarcelle d’hiver.
- Des restrictions toucheraient également d’autres espèces hors gibier d’eau, comme la caille des blés et la grive.
- Pour le groupe sénatorial, ces décisions sont d’autant plus incompréhensibles qu’elles ne s’inscrivent pas dans une stratégie concertée au niveau européen.
- Elles émanent d’une initiative isolée du Gouvernement français, qui choisit d’agir dans la précipitation, sans attendre les recommandations du groupe de travail de la Commission européenne, la Task Force for Recovery of Birds, attendues à l’automne.
- Autre sujet d’inquiétude : ces mesures ne s’appuieraient pas sur des données scientifiques consensuelles. En mai dernier encore, le Gouvernement qualifiait d’ "encourageants" les résultats du comptage Wetlands, soulignant même que certaines populations de gibiers d’eau étaient en hausse.
- Face à ce revirement, le Groupe d’études Chasse et pêche du Sénat déplore le changement de position du ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.
- Il appelle le Gouvernement à renoncer à ces restrictions et à rétablir un dialogue constructif avec les acteurs de la chasse.
- L’objectif doit rester l’élaboration d’une solution scientifiquement fondée, partagée et acceptable, garantissant la pérennité de la chasse au gibier d’eau.
Par Baudouin de Saint Léger
Pour chassons.com
Actions des chasseurs de la Somme dès ce soir : week-end noir à prévoir sur les routes