L’affaire commence en juillet 2020 lors d’une consultation publique du ministère de la Transition écologique au sujet de l’arrêté sur la chasse à la Tourterelle des bois. Comme toujours, les anti-chasse se retrouvent à répondre sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas du tout pour servir leurs idéaux. Certains ont même tenté de biaiser le résultat et l’une d’entre elle est passée au tribunal pour avoir abusé du procédé.
- L’histoire n’aurait probablement pas été jusqu’en justice si la personne n’avait pas usurpé le nom du président de la Fédération Nationale des Chasseurs, Willy Schraen, pour répondre à la consultation publique en question. La prévenue a même avoué avoir répondu à la consultation publique par la négative pour influencer le résultat près de 55 fois !
- L’aveu de cette personne qui a été sanctionnée d’environ 2000 euros d’amende pour l’usurpation de l’identité de Willy Schraen sur la consultation publique prouve bien que ce système ne peut fonctionner de manière efficace et que le ministère de la Transition écologique ne peut continuer de donner un poids à cette démarche dans les décisions prises par le gouvernement.
- Il est nécessaire que ce type de consultation représente la réalité et la volonté des citoyens sans que des militants ne puissent inscrire leur avis sous différentes fausses identités.
Le vendredi 16 juillet, à l’issue de la réunion publique de l’ISNEA, 6200 € ont été versés par l’ACM de la Baie des Veys et les Sauvaginiers des Marais du Cotentin et du Bessin.
- Les deux chèques de 3000€ et 3200€ ont été remis à la fin de la réunion en main propre à Willy Schraen, le président fondateur de l’ISNEA et au président actuel Patrick Massenet.
- C’est un très beau geste qui permettra d’aider à financer les études scientifiques de l’institut qui joue un grand rôle dans ce domaine pour la chasse française.
- Pour rappel, l’ISNEA (Institut Scientifique Nord Est Atlantique), a pour mission de suivre l’état des populations d’espèces d’oiseaux migratrices et sédentaires qui vivent ou transitent par le département.
- Cet institut collecte et traite un grand nombre d’informations sur ces espèces ce qui permet d’établir des schémas de déplacements ainsi que de mieux connaître le nombre d’individus qui composent les populations. Tout cela permet d’obtenir des études précises, menées de manière scientifique et proactives sur l’état des populations et sur l’évolution de leurs biotopes.
Le président de la FNC a pris le soin d’expliquer que cette chasse ne concernait que 5 départements en France, 5000 chasseurs (dont seulement un millier qui pratiquent) et pour un quota maximum de 30 000 oiseaux sur 700 000 000 que comporte la population européenne. Des arguments irréfutables donc, sauf par Mme Pompilli et le Conseil d’État…
Willy Schraen estime qu’il faut « foutre la paix à ces chasseurs »
Alors que le Conseil d’État a rendu la semaine dernière sa décision dans le contentieux sur la chasse traditionnelle à la glu, pour lequel la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) avait fixé ses recommandations en mars dernier, Barbara Pompili continue son œuvre de déconstruction des chasses traditionnelles en s’attaquant maintenant à l’Arrêté cadre du 17 août 1989. Le Conseil d’État s’était, quant à lui, alors contenté d’annuler les arrêtés de 2018/19 fixant les quotas de capture en application de cet arrêté cadre. Or le Conseil d’État n’avait pas annulé cet arrêté de 89 auquel il manquait juste un argumentaire complémentaire au caractère traditionnel de la capture à la glu. Celui-ci devant expliquer l’absence de solution alternative satisfaisante (élevage et reproduction des mêmes espèces en captivité) et démontrer que les espèces capturées accidentellement ne subissent pas de dommages autres que négligeables.
- C’est ce que demandait l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne de mars dernier et que le Conseil d’État dans son arrêt du 28 juin a confirmé. La ministre a fait preuve d’une incroyable célérité pour envisager, sans la moindre concertation préalable avec la FNC, d’abroger l’arrêté de 89 au lieu de le compléter, car cette chasse traditionnelle fait bien partie des possibilités légales de dérogation prévues par la directive européenne.
- La FNC déplore que la ministre ait toujours refusé de prendre en compte les éléments produits par la FNC et la Fédération Régionale des Chasseurs de PACA faisant état du faible stress des oiseaux capturés, de l’impossibilité de remplacer ce mode de capture par de l’élevage et du faible taux de capture accidentelle.
- Par ce boycott, la FNC souhaite dénoncer la manière idéologique dont la ministre gère les dossiers relatifs à la Chasse, particulièrement sur le dossier des chasses traditionnelles. Les représentants de la profession agricole (FNSEA et l’APCA) et celui des lieutenants de louveterie ont été solidaires de cette position et ont également décidé de boycotter ce CNCFS.
Pour Willy Schraen, Président de la FNC : « L’action convergente entre la ministre de la Transition écologique et la commission européenne commence à peser lourd sur l’avenir de nos passions et de nos traditions rurales ! »
Willy Schraen l’assure, le nombre de chasseurs remonte. « On a de plus en plus de demandes pour passer le permis, notamment émanant de jeunes et de femmes. » À tel point que la fédération doit se démener pour faire passer les examens à tout le monde d’ici l’ouverture de septembre.
Willy Schraen aime raconter ses joutes télévisuelles, notamment les quelques débats qu’il a menés avec Jean-Marc Morandini (NRJ 12). « Avec lui, au début, c’était compliqué. Il a horreur des chasseurs. La dernière fois que j’y suis allé, on a réussi à se parler un peu à la fin. Nos rapports s’améliorent. »
- Le patron des chasseurs en profite pour glisser qu’il a des dizaines de procès en cours, suite à des plaintes contre lui, ou à l’inverse à des plaintes qu’il a lui-même déposées. Il vient d’ailleurs d’en gagner un contre Brigitte Bardot, reconnue coupable d’injure publique à son encontre.
- Il y a de plus en plus d’abris de chasseurs, de miradors qui sont détruits. Le président a demandé à ses troupes de faire connaître ces délits, afin de les dénoncer bien sûr. En même temps, il les a exhortés à communiquer avec celles et ceux qui voient la chasse d’un mauvais œil : « Vous êtes les meilleurs ambassadeurs. Quand vous parlez aux gens, que vous expliquez votre passion, que vous dites ce que vous faites, le regard change. »
Le sondage - La fédération a commandé un sondage à un institut indépendant (IFOP) pour connaître l’image que les Français ont de la chasse. « On a toujours l’impression que tout le monde nous déteste, finalement, on se rend compte que seulement la moitié des gens sont hostiles à la chasse (note de la rédaction : 55 % précisément). »
- De même, il remonte que les gens sont bien moins critiques dès lors qu’ils connaissent un chasseur.
- Dans cet esprit, la fédération communique, via son président qui ne refuse jamais un débat public, mais aussi à travers un spot publicitaire qui passe à la télé. Une première. Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore vu, c’est un petit film sur la musique de la chanson C’est si bon. On y voit des chasseurs, de la convivialité, un rapport fort à la nature et aux animaux, et pas le moindre fusil.
Le Président de la Fédération Nationale des Chasseurs a réagi à l’interdiction de la chasse à la glu en France auprès de l’AFP. Il estime que cette interdiction ne fait pas suite à des manquements dans le dossier pour conserver la chasse à la glu dans la légalité, mais à une forme de volonté politique.
- Au lendemain de la décision prise par le Conseil d’État d’interdire la chasse à la glu en France, Willy Schraen s’est exprimé en ces termes au lendemain des élections régionales :
« L’action punitive contre le monde rural continue. Mais on a bien vu que la ruralité s’est beaucoup exprimée dans cette élection, et nous reviendrons à la charge. »
- En ce qui concerne plus particulièrement la chasse à la glu, l’agacement et l’indignation du Président des chasseurs sont perceptibles :
« Qu’on leur fiche la paix avec leurs traditions, ils chassent des quantités infinitésimales sans aucune incidence sur les espèces »
Ce matin, Willy Schraen, Président FNC était l’invité du Morandini Live sur CNEWS et répondait aux questions de Jean-Marc Morandini sur la première campagne TV de la FNC.
À la question de l’animateur « La chasse, est-ce vraiment si bon ? »
Willy Schraen a gentiment taquiné le journaliste : « Ne faites pas comme les gamins qui, avant d’avoir goûté, affirment déjà qu’ils n’aiment pas. Cette publicité respecte les règles de l’ARPP qui interdit de montrer des armes, des animaux morts ou même des actions de chasse. On a simplement respecté ces obligations dans ce spot. Et vous le savez, j’assume qu’à la chasse, on tue des animaux, mais vous ne me ferez pas dire que la chasse, ce n’est que ça, car c’est aussi et surtout la convivialité, le vrai rapport à la nature, la relation avec nos chiens, le partage d’une passion avec nos proches, la transmission à nos enfants et le plaisir de manger ce que l’on vient de tuer, directement du fusil à l’assiette. »
Avancez jusqu’à 1h02min et 58 s pour voir le passage avec Willy Schraen.