Willy Schraen, patron des chasseurs
Dimanche 17 mai 2020
Le président des chasseurs sous protection policière
après sa proposition de « piégeage des chats »
France 3 Nord annonce, ce jeudi matin, que Willy Schraen, le président de la fédération nationale des chasseurs, a été placé, ce mardi, sous protection policière. Sa famille, visée également par des menaces, est également sous protection.
Selon les informations de France 3 Nord, « depuis mardi, Willy Schraen a été placé sous protection policière comme toute sa famille. » Le président de la fédération nationale des chasseurs, qui habite dans l’Audomarois, près d’Eperlecques, avait proposé le 4 mai, « le piégeage du chat à plus de 300 mètres de toute habitation ». - Cette idée, émise lors d’un Facebook live avec le magazine Chassons.com, a été repérée par le journaliste de France Télévision Hugo Clément. Ce dernier a posté un extrait de la vidéo sur ses comptes Twitter et Facebook. Une exposition qui va massivement faire réagir sa communauté de fans qui multiplie les commentaires insultants et de menaces à l’encontre du président de la fédération des chasseurs.
- Toujours selon France 3 Nord, ces dernièrs jours, des « groupuscules extrémistes extrêmement violents et actifs » ont menacé Willy Schraen. « On dort pas la nuit, moi, ma femme et mes enfants, on écoute les bruits, même s’il y a une protection… tout le monde a très peur », témoigne-t-il auprès de nos confrères.
- Face à la violence de cette campagne de harcèlement en ligne, le chasseur a assuré être prêt à amener « devant la justice tous les auteurs de ces messages, tous autant qu’ils sont. Faut que ça s’arrête un moment (…) » Qu’est-ce que le « piégeage des chats » ? - L’impact du chat sur la faune est mal connu ou volontairement ignoré par les propriétaires de ces animaux domestiques. En 2017, la Ligue de Protection des Oiseaux a évalué le nombre d’oiseaux tués par des chats en France à 75 millions. Interrogée par BFMTV, l’association explique que cette année-là « plus de 11 % des animaux accueillis en centres de sauvegarde LPO furent des animaux blessés par des chats : 84 % sont des oiseaux, 16 % sont des mammifères ou des reptiles » En 2019, des juristes en droit européen ont même relevé qu’il est théoriquement contraire à la législation européenne de laisser des chats circuler en dehors des jardins. - Willy Schraen propose donc un « piégeage du chat à plus de 300 mètres de toutes habitations ». Il s’agit évidemment de se focaliser sur les chats sauvages non stérilisés. Quant au piégeage, Nicolas Rivet directeur de la Fédération nationale des Chasseurs insiste auprès de BFMTV : « c’est juste de la capture, l’objectif ce serait juste d’attraper les chats. On les appâte et ils rentrent dans une cage grillagée. » Le problème est également communal car comme le souligne Sara Moreau, présidente de l’Ani'Meaux « chaque maire peut mettre en place une convention avec une association de protection animale, si ce n’est pas déjà fait, en vue de stériliser et éventuellement socialiser les chats errants ». Publié par : lavoixdunord.fr .... Sur les réseaux sociaux, la déclaration de Willy Schraen est rapidement interprétée comme une véritable incitation à tuer les félins, ce qui suscite un véritable tollé auprès des défenseurs de la cause animale. Extraits : "Je propose de pieger les chasseurs qui s'approchent a moins de 300 mètres d'une habitation", "On a là un type qui donne le feu vert aux pulsions violentes d'individus armés. En France. En 2020. Sans aucune répercussion judiciaire.", "Mais c’est incroyable ça ! Ils n’ont pas de limites dans la connerie ????" Certains messages vont très loin et sont de véritables appels à la violence envers les chasseurs. Une pétition est même lancée (près de 70000 signatures ce jeudi) pour que Willy Schraen soit jugé pour ses propos : "Il doit être puni pour ses dires, et nous espérons que les choses seront très vite clarifiées."
- La ligue de protection des oiseaux, la LPO, s’aligne, elle, sur le constat des chasseurs et « appelle à responsabiliser les propriétaires de chats pour mieux protéger la petite faune sauvage. »
Harcelé et menacé de mort, Willy Schraen est désormais protégé par des gendarmes
- En quelques jours, la haine franchit un nouveau seuil. Injures et de menaces de mort remplacent la colère dans les messages sur les réseaux sociaux. Les internautes ne cachent même pas leur identité.
- Depuis mardi, Willy Schraen a été placé sous protection policière comme toute sa famille. C’est la gendarmerie qui l’a contacté et lui a proposé ce soutien. Certains groupuscules extrémistes extrêmement violents et actifs sont prêts à passer à l’acte selon eux.
La contre-attaque judiciaire
- « On dort pas la nuit, moi, ma femme et mes enfants, on écoute les bruits, même s’il y a une protection... tout le monde a très peur. Sidéré dans un premier temps par ce déchaînement de haine, Willy Schraen a décidé de porter plainte. « J’ai réécouté une centaine de fois ce que j’ai dit, je ne vois pas quelle polémique j’ai ouvert(...)
- J’amènerai devant la justice tous les auteurs de ces message, tous autant qu’ils sont. Faut que ça s’arrête un moment, que n’importe quel abruti caché derrière son clavier ou sous une page Facebook a l’impression de devenir le roi du monde parce qu’il insulte quelqu’un ou qu’il le menace de mort, ce n’est plus acceptable et ce n’est plus possible de vivre comme ça. »
Publié par : france3-regions.francetvinfo.fr
Jeudi 14 mai 2020 Willy Schraen et les chats :
une polémique orchestrée et injuste.
Il est des sujets plus brûlants que d’autres… Profitant du confinement, dans un Facebook live accordé la semaine dernière à un site web, le président de la FNC a balayé de nombreux sujets autour de la chasse. Toujours aussi loquace, franc et direct, Willy Schraen a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées.
- Parmi celles-ci, une aurait pu (dû ?) être évitée, c’est l’épineuse question des chats. En effet, nous autres chasseurs, nous connaissons le poids des chats sur la biodiversité. Ce félin pèse lourd, très lourd même sur la biodiversité, et ce ne sont pas les millions et millions d’oiseaux prédatés par an qui diront le contraire.
- Face à ce problème, d’aucuns disent (ndlr : dont la LPO) qu’il faut faire quelque chose. Dans cette interview, le président de la FNC dit a juste titre qu’il fallait « agir contre le chat » estimant que le « piégeage du chat à plus de 300m des habitations serait une bonne chose », ne précisant en aucun cas les possibles modalités d’un tel piégeage. On aurait pu tout aussi bien imaginer une remise à ses propriétaires avec sermon, une amende, une obligation de stérilisation… En outre Willy Schraen a bien spécifié que ce n’était pas le rôle des chasseurs!
- Hélas parler des chats, c’est donner à manger à nos détracteurs qui, confinés eux aussi n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent. Parmi les plus gourmands en la matière, le journaliste de France 2 Hugo Clément, anti-chasse né, n’a pas manqué l’occasion de pointer du doigt les chasseurs. Hugo Clément, fort de centaines de milliers de followers sur les réseaux a ainsi repris l’extrait de l’interview parlant des chats pour le poster à son tour sur Facebook, accompagné d’un message parfaitement racoleur « Soyez prudents ! Ce monsieur en jaune s’appelle Willy Schraen, c’est le pre?sident de la fe?de?ration nationale des chasseurs, et il propose de « pie?ger » les chats domestiques qui s’e?loignent a? plus de 300 me?tres des habitations. ». Là où le live de base peine à dépasser les 80 000 vues, l’extrait a déjà été vu près de 200 000 fois depuis le 7 mai.
- Dès lors, pour le grand public, on a envie de dire que le mal est fait mais que finalement demain tout sera oublié, surtout au vu de la situation actuelle avec des sujets bien plus graves que les chats. Néanmoins, là où les choses dérapent (encore), c’est concernant les attaques personnelles, majoritairement sous forme de messages privés sur Facebook, que subit Willy Schraen depuis. En effet, depuis la parution de cette interview, le président national de la chasse est largement raillé par une horde d’idiots « amoureux des chats ». Et croyez nous, ils sont nombreux… (sans parler des journaux types Kombini ou Démotivateur qui ont trouvés la l’occassion de générer beaucoup de trafic en traitant cette info)
- Willy Schraen subit donc un acharnement, comme beaucoup de chasseurs l’ont vécu avant lui. Depuis plusieurs années maintenant, chasseurs et chasseresses sont cyber-harcelés et régulièrement menacés de mort par des activistes de tout bord. Encore un exemple flagrant qu’il faut agir à ce niveau-là aussi, et très vite.
Par : Jacques Cheval
Publié par : chassepassion.net
Mercredi 18 mars 2020 Chers amis chasseurs,
Au vu de la situation sanitaire du pays et comme l’a indiqué hier soir le Président de la République, nous entrons en phase de confinement. Chacun doit faire preuve de bon sens, et on comprend parfaitement ce qui est à risque ou pas.
Alors ne prenons pas de risques inutiles pour nos proches, comme pour nous-mêmes. J’en appelle à votre sens des responsabilités.
J’ai attendu quelques jours avant de m’adresser à vous, parce que je voulais pouvoir vous donner l’ensemble des informations dont vous avez besoin en une seule fois.
En premier lieu, comme vous l’avez compris, toutes nos assemblées générales sont annulées. Ce sont les conseils d’administration de vos fédérations qui vont prendre les décisions pour la prochaine saison de chasse. Même si certains tiendront des assemblées générales plus tard, il y a des décisions à prendre avant la fin mai, et nous ne pouvons attendre.
Deuxièmement, toutes les chasses collectives sont interdites, mais certaines chasses individuelles restent possibles dès lors qu’elles ont un enjeu sanitaire. Je pense par exemple à celle des corvidés qui sont très importantes pour limiter les dégâts sur les semis de printemps, ou l’approche du sanglier là où c’est nécessaire, pour les mêmes raisons (selon les modalités en vigueur dans vos départements). Je reviendrai vers vous si les consignes de confinement évoluent et deviennent plus strictes.
Troisièmement, vous pouvez aller nourrir vos appelants sur les sites où ils se trouvent, comme le remplissage de vos agrainoirs, à condition de le faire seul.
Quatrièmement, l’ensemble des manifestations liées à la chasse sont supprimées jusqu’à nouvel ordre, y compris bien sûr tous les fields.
Cinquièmement, les piégeurs et les gardes particuliers peuvent continuer à œuvrer sur leurs territoires respectifs, à condition d’être seul.
Pour tous vos déplacements qui concernent des activités liées à la chasse, au nourrissage, au piégeage et au gardiennage, n’oubliez pas de remplir l’attestation jointe (ou à éditer à partir du site du ministère de l’intérieur) en cochant :
- ?la première case pour les professionnels ;
- ?la dernière case dans les autres cas.
Je vous conseille également d’avoir sur vous votre permis de chasser, ou vos agréments de garde particulier ou de piégeur.
Même si la situation est grave, je voulais également féliciter les nombreux chasseresses et chasseurs qui ont été élus dimanche dans leurs communes, et je suis sûr que chacun veillera à ce que les intérêts des ruraux soient parfaitement préservés.
Je ne peux encore savoir si cette pandémie aura un impact sur notre prochaine saison de chasse, mais ce sont bien nos attitudes qui réduiront le développement de la maladie, et qui nous ferons sortir plus vite de cette situation.
Prenez soin de vous !
Amitiés en St Hubert
Willy SCHRAEN Par : Par Jacques Cheval -
Publié par : chassepassion.net
Mardi 10 mars 2020
Le projet ALPBIONET2030
La Fédération Nationale des Chasseurs, par l’intermédiaire de la fédération des chasseurs de la Haute Savoie, a participé aux travaux du projet INTERREG ALPBIONET 2030, porté par ALPARC (réseau alpin des espaces protégés). Le projet qui vient de se terminer en fin d’année 2019, vise à améliorer la connectivité écologique dans les stratégies politiques de conservation des différents pays de l’espace alpin. - La notion de connectivité écologique est le lien entre les espaces de nature, qualifiés de réservoir de biodiversité. La fonctionnalité de ces réseaux écologiques est essentielle pour garantir un avenir durable à la faune et à la flore sauvage. Dans les Alpes suisses, italiennes ou françaises, de nombreuses démarches soutenues ont cours. Cependant, par-delà les frontières alpines, le besoin de coordination s’était fait jour. C’est de ce constat et de cette volonté de renforcement de la coopération internationale qu’est né le projet Alpbionet 2030.
- Grace à ALPBIONET 2030 des concepts et des outils de planification harmonisés basés sur des hypothèses communes sur la connectivité écologique peuvent être utilisés par divers gestionnaires des ressources naturelles de l’espace Alpin. Avec les parties prenantes des secteurs concernés (gestionnaires d’espaces naturels, acteurs agricoles, forestiers et cynégétique, scientifique), des zones stratégiques pour la connectivité écologique alpine et leur stratégie de gestion de la faune sauvage ont été identifiées (dénommées SACA). Celles-ci sont nécessaires pour établir un lien sûr entre les organismes de conservation de la nature alpine et EUSALP AG7 afin d’améliorer la connectivité écologique et la protection de la biodiversité dans le périmètre de la macro-région EUSALP.
- Persuadés de l’importance de la conservation des connectivités écologiques et très au fait des atteintes anthropiques qu’elles subissent, les chasseurs suisses, italiens et français se sont engagés pour apporter leurs connaissances et leurs savoir-faire à ce sujet. Ils ont notamment été les acteurs d’un meeting tri-national le 22 mai 2019 sur la gestion cynégétique et la préservation de la connectivité écologique à l’échelle du pays du Mont-Blanc (la région Mont-Blanc et Giffre pour la France, le Valais pour la Suisse et le Val d’Aoste pour l’Italie).
- Le docteur Jonas Kahlen est chercheur à l’université vétérinaire de Vienne en Autriche. Il étudie cette problématique de connectivité écologique délicate à l’échelle des 6 pays alpins concernés.
- S’il note des divergences de pratiques et d’organisations de la chasse, il ne semble pas que cela soit une source d’entrave aux corridors biologiques. Par contre, les chasseurs valaisans, valdotains et haut-savoyards ont partagé, à l’échelle transalpine, deux problématiques conséquentes et majeures en matière de connectivité : les collisions routières et le dérangement induit par les activités touristiques estivales et hivernales.
- Les collisions routières avec la faune sauvage sont un fléau commun aux trois régions : suisse, italienne et française. Les gestionnaires cynégétiques participent, à leur manière, à la réduction des collisions. Piquets réflecteurs, passages à faune, détecteurs infrarouges, les moyens mis en œuvre sont convergents mais les contraintes spécifiques de lieux et de saisonnalité induisent des résultats variables. Concernant le dérangement lié aux pratiques touristiques, le constat partagé est éloquent et les inquiétudes nombreuses de part et d’autre des frontières. Les impacts directs ou induits sont très importants et constituent des barrages conséquents au bon fonctionnement spatial de la nature. À l’instar des collisions routières, les solutions développées par les chasseurs sont nombreuses et parfois singulières… Entre réglementions, sensibilisation et communication. Publié par : chasseurdefrance.com