Willy Schraen réagit après la vidéo de Monsieur Poulpe :
il va déposer plaintehttps://www.lechasseurfrancais.com/auteur/ileca
« Bien sûr je vais porter plainte et bien sûr je vais écrire à France Inter, mais rien ne m’empêchera de nourrir une certaine rancune contre cet idiot qui se croit drôle », la réaction de Willy Schraen ne s’est pas fait attendre.
Nous vous en parlions hier matin, la vidéo de Monsieur Poulpe sur France Inter où l’humoriste allait un peu loin dans ses propos. Certains d’entres vous ont appelé au dépôt de plainte face à ses propos qui vont trop loin. La réaction de Willy Scharen ne s’est pas fait attendre, il a donc décidé de porter plainte et explique dans un post sur les réseaux sociaux comment il a perçu cette attaque par un « humoriste en mal de testostérone »
Chères amies chasseresses, chers amis chasseurs,
- La violence et la récurrence des propos « anti chasse » relayées par des médias complaisants sont depuis quelques temps à leur paroxysme. Mensonges et détournements éhontés sont au cœur de cette stratégie de déstabilisation de la chasse vis-à-vis de l’opinion publique. Le camps des « anti-tout » pousse donc leurs pions avec méthode, dans le but recherché de détruire la chasse. - Au milieu de ce climat délétère, certains humoristes n’y vont pas avec le dos de la cuillère, entre alcoolisme et assassinat prémédité, le temps est à la franche rigolade et aux bons mots sur les chasseurs et leurs pratiques pour faire frémir l’audience. - Il y a quelques jours, l’un d’entre eux, sûrement en manque d’inspiration, s’est pourfendu d’une diatribe sur les chasseurs et leurs femmes. Le monsieur Poulpe de France Inter en grande inspiration sexiste, a cru bon d’expliquer qu’il allait créer « la Fédération des baiseurs de femmes de chasseurs » qui sont pour lui insatisfaites, car nous sommes à la chasse le week-end. Il s’est octroyé également le titre de président de cette association, en se donnant la légitimité de « baiser » la mienne. Bien évidemment vouloir « baiser » une femme sans son consentement, en comparant cela à un accident, trouve parfaitement sa définition dans le dictionnaire par le terme de viol ! - Je n’ai jamais partagé l’idée que l’on puisse rire de tout, et je ne peux que constater que concernant les chasseurs et leurs familles, il n’y plus aucune limite. Aujourd’hui on veut « baiser » nos femmes, demain que peut nous réserver d’encore pire cette banalisation de l’outrance ? Ma famille, comme ma conjointe n’ont pas beaucoup apprécié la saillie verbale de cet humoriste manifestement en mal de testostérone. Le silence des féministes à la suite de cette logorrhée verbale sexiste en dit long ! - Bien sûr je vais porter plainte et bien sûr je vais écrire à France Inter, mais rien ne m’empêchera de nourrir une certaine rancune contre cet idiot qui se croit drôle. Le même sketch, avec à la place du mot chasseur, celui d’une autre communauté, et vous auriez vu tous les intellectuels de ce pays monter au créneau en dénonçant ces propos abjects. Évidemment pour les épouses des chasseurs, il n’en sera rien. - Alors mes amis, pendant que je ferai les démarches juridiques nécessaires, n’oubliez pas d’écrire au patron de cet abruti, ou à monsieur poulpe lui-même pour bien leur signifier que l’humour a des limites…qu’à force de rire de tout on finira par ne plus rire de rien…mais que derrière de tels propos il y a des familles, des épouses et des mères. Je tire la sonnette d’alarme depuis longtemps sur cette banalisation de la haine et de ses risques ».
Willy Schraen, président de la fédération des chasseurs : « On est les premiers pris pour cible »
TRIBUNE - Alors que le gouvernement présentera bientôt une « feuille de route » pour mieux sécuriser la chasse, les débats sur cette pratique sont relancés. Pour Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, « ceux qui ne connaissent pas vraiment la nature ont d’elle une vision idyllique où la mort n’existe pas ».
Voici sa tribune : Et si la chasse était la première d’une longue liste d’activités jugées amorales par des idéologues qui, dans une société en souffrance, sacralisent l’animal et idéalisent la nature ? Dans notre pays, la fracture territoriale est abyssale, et les néoruraux veulent, en réalité, la ville dans nos campagnes. Ils ne supportent pas nos traditions rurales qu’ils sont pourtant eux-mêmes venus chercher ! On est très loin du bon sens paysan, et c’est toute la différence entre une nature idéalisée et la vérité violente de celle-ci. - Ceux qui ne connaissent pas vraiment la nature ont d’elle une vision idyllique où la mort n’existe pas. C’est la cristallisation décrite par Stendhal lorsque la personne aimée est idéalisée. - Alors que l’homme a façonné la nature depuis des siècles, les activistes radicaux veulent le sortir de son biotope - Comme il ne passe pas un jour sans que les médias nous annoncent un futur apocalyptique à force de prévisions alarmistes, il est tentant de se rassurer en projetant sur notre réalité imparfaite le monde d’avant. Alors que l’homme a façonné la nature depuis des siècles, les activistes radicaux veulent le sortir de son biotope ! Les excès du monde « moderne » ne justifient pas qu’on passe à l’excès inverse, un monde totalement sacralisé. Dans l’histoire, ces périodes de basculement violent ont toujours amené leur cortège de désillusions, de précarité et de pauvreté. - Dans cette société en perte de repères, cette nouvelle morale se substitue au progrès, peut-être aussi parce que la religion n’est plus une valeur refuge. - Dans ma jeunesse, on se mobilisait pour défendre l’accès au progrès comme condition de l’émancipation des hommes. Aujourd’hui, l’écologie , au nom d’une morale verte, humanise l’animal et culpabilise l’homme par un acte de contrition médiatique permanent. Cette dérive est antisociale par excellence. C’est cocasse de voir l’extrême gauche se draper dans cette nouvelle moralité, en reléguant froidement la lutte des classes au placard. - La culpabilisation des Français vis-à-vis de leur empreinte environnementale est devenue un sport national. Il y a cinquante ans, on n’avait pas de pétrole mais on avait des idées ! Aujourd’hui, c’est chauffage à 19 degrés, col roulé et rationnement de l’électricité. Au pays des Lumières, on préfère le noir à l’espoir ! - Les chasseurs sont les premiers pris pour cible car nous incarnons le « mal » absolu pour cette idéologie moralisatrice - Alors que la morale écolo-animaliste tient de plus en plus lieu de justice, les activistes les plus extrémistes n’ont plus d’états d’âme, en s’affranchissant des lois et en menaçant l’intégrité des biens et des personnes qui ne pensent pas comme eux. - Dans ce contexte, les chasseurs sont les premiers pris pour cible car nous incarnons le « mal » absolu pour cette idéologie moralisatrice. Pourtant, la chasse, c’est aussi la tradition, la transmission, le partage, la convivialité, mais surtout la pratique du bonheur à l’état pur ! - Le « vivre-ensemble », c’est-à-dire reconnaître à l’autre une existence, est menacé par une poignée d’individus. Il est toujours plus facile d’interdire que de réfléchir quand le cadre s’effrite, et c’est pourquoi la radicalité finit par remplacer la raison. Des misanthropes, dont le plus célèbre est celui de Molière, on en a toujours connu. Aujourd’hui, on sait qu’ils sont vêtus de vert et que, en plus de ne pas aimer le genre humain, ils considèrent les animaux comme leurs égaux ! Triste France.
Par : Willy Schraen Pour : lejdd.frMercredi 26 octobre 2022
Willy Schraen : « je n’ai pas envie de me retrouver
avec quelqu’un qui a 3 grammes à la chasse »
Alors que la secrétaire d’état Bérangère Couillard était en déplacement dans la Marne pour présenter des mesures pour mieux encadrer la chasse, le Président de la Fédération National des Chasseurs était interrogé ce matin par nos confrères de France Info. Réglementation sur l’alcool, angle des trente degrés, chasse le dimanche, voici ce qu’il ne fallait rien manquer de cet entretien !
Willy Schraen, comment accueillez-vous la mesure sur la règlementation sur l’alcool ? Vous savez, 30 millions de journées de chasse, de pratiquants pour 3 ou 4 accidents liés à l’alcool, je pense que les chasseurs ont choisi depuis longtemps. Il y a bien longtemps qu’il n’y a plus d’alcool chez nous, très peu, ou de façon exceptionnelle, donc on s’autorégule avec ça évidemment. Vous avez bien vu qu’on a divisé par 4, par nous même, le nombre d’accidents, donc si pour sortir du sketch de la galinette cendrée ou de l’hystérie de certains ténors de l’extrême gauche pour nous embêter il faut mettre un test d’alcoolémie, cela ne pose aucun problème !
Etes-vous pour les contrôles avant les parties de chasse ? Je dis oui au contrôle quand on sera « pratique » en chasse. Une personne qui n’a pas d’arme dans les mains je ne vois pas pourquoi elle serait contrôlée mais par contre oui quand il est en train de chasser c’est important. C’est évident mais naturellement et personnellement je n’ai pas envie de me retrouver avec quelqu’un qui a trois grammes à la chasse et qui pourrait me menacer, mes enfants, ma femme ou encore moi quand je chasse. Je pense que c’est normal, il n’y a personne qui veut cela. Et vous savez depuis toujours quand on voit une personne sous l’emprise de l’alcool, on lui demande de poser son arme, d’arrêter de chasser et de revenir quand ça ira mieux ; on le fait depuis longtemps ! Au sujet de la limite de consommation, oui il en faut bien évidemment une, franchement il n’y a même pas de débat là-dessus, on a rien contre ça.
La mesure concernant l’angle de tir, cela semble du bon sens ? Au sujet de l’angle de tir, c’est du bon sens évidemment, on sait bien qu’on doit laisser un angle minimum quand on est en ligne et qu’il y a un animal qui rentre ou sort. En clair on ne tire pas sur son voisin pour la faire courte mais tout cela c’est logique, je veux dire comment voulez-vous que l’on soit contre cela. On prône déjà l’angle un peu partout et depuis longtemps après si l’état veut absolument enfoncer une porte ouverte en disant qu’il est obligatoire de tirer un animal avec un angle de 30 %, écoutez pourquoi pas. C’est à nouveau logique à partir du moment que c’est accidentogène et que c’est en interne des chasseurs. Je ne suis pas contre !
Faut-il interdire la chasse certains jours pendant les vacances scolaires ? Il y a longtemps que nous sommes ouverts à la discussion. En France il y a deux domaines : le domaine public et privé. Alors sur le domaine privé, permettez-moi de dire qu’on a quand même le droit de faire ce qu’on veut chez soi. Dans le domaine public, il y a longtemps qu’on le fait. Je prends l’exemple des forêts domaniales : il y a deux journées de chasse par semaine autorisées, dans les forêts domaniales périurbaines, souvent la chasse le week-end end est interdite. Je veux dire que beaucoup de choses ont été adaptées. Par contre je pense que le problème est d’avoir une meilleure communication. Il y a beaucoup de personnes qui décident brutalement de se balader à 15h car il y a un rayon de soleil. On va se promener en forêt et on tombe nez à nez avec des chasseurs. Après cela, parce que on écoute la télévision et la radio, on pense que c’est plus dangereux que l’Ukraine et qu’il y a 300 morts par jour donc évidemment on a peur et c’est là qu’en terme de communication il peut y avoir une amélioration. Par ailleurs, il est hors de question qu’on lâche un jour de chasse, je suis désolé le chasseur n’est pas un sous-homme ! Si je suis la proposition, le matin est uniquement réservé aux chasseurs et l’après-midi aux promeneurs, je ne pense pas que cela va plaire aux français.
Hier, Willy Schraen était présent à la manifestation qui s’est déroulée à Foix, en Ariège, pour soutenir les six ruraux, dont Jean-Luc Fernandez, président de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Ariège (FDC 09), qui étaient jugés par le tribunal judiciaire pour s’être opposés aux extrémistes écolos et aux associations pro-ours en mai 2018.
- Le président de la fédération nationale des chasseurs (FNC) a été particulièrement offensif pour s’adresser à la foule de plus de 5000 ruraux, agriculteurs, chasseurs et élus locaux et nationaux, qui était venue crier son ras-le-bol face au attaques de toutes sortes subies par le monde rural. - Si le patron des chasseurs a tout d’abord souligné l’absurdité des poursuites à l’encontre de ces six ruraux qui n’ont fait que défendre pacifiquement leurs convictions « dans un pays où l’on sort plus facilement une kalashnikov qu’une main de sa poche pour en serrer une autre», il a tenu à affirmer les liens « familiaux » qui unissent les acteurs de la ruralité dans la défense de nos valeurs et de nos traditions. - Reprenant à son compte la devise de Gaston Fébus, Chevalier du Roi de France, Prince Pyrénéen, comte de Foix et de Béarn et grand amoureux de la chasse : « Toquay si gauses! », en français « Touches-y si tu l’oses! », Willy Schraen a plaidé pour une « reconquête de la ruralité » et pour la naissance d’un grand mouvement national afin de défendre notre mode de vie et nos intérêts. Ecoutez le discours musclé de Willy Schraen en regardant cette vidéo :